Qu'est-ce que le 4ème règne et le 5ème règne?
Nous considérons la vie et ses différents stades d’évolution, appelés règnes. Nous avons ainsi le règne minéral (1er règne), végétal (2ème règne), animal (3ème règne), humain (qui pour nous est double : 4ème et 5ème règnes) et règnes supérieurs.
Le passage d’un règne à l’autre se fait par cycle, et chaque cycle peut prendre plusieurs vies.
Qu’est-ce que le 4ème règne ?
Pour traverser le règne humain la vie va se créer un être permanent que l’on appelle l’âme et va entrer en expériences dans le monde terrestre.
Pour s’exprimer pleinement dans le 5ème règne, l’être aura créé sa personnalité à travers les multiples expériences de vie. Il est alors dans la période « moi, je, centre du monde », et son approche de la vie et du monde ne se fait qu’à travers son propre regard. L’être est centré sur lui-même tout en participant à la pensée collective.
En analogie, nous pouvons retrouver ce schéma sur l’âge d’un être : du nourrisson à la fin de l’adolescence, l’être doit passer par la maîtrise de ses corps physique, émotionnel et mental, et ne voit le monde qu’à travers ses yeux et ses ressentis, pour arriver à une maturité de la personnalité.
L’être du 4ème règne a pour but de réussir dans la vie : gagner sa vie, fonder une famille, avoir un bon travail, avoir une reconnaissance sociale, …
L’objectif du 4ème règne est de s’ouvrir au 5ème règne, et ainsi distinguer la différence entre sa personnalité (moi, je) et l’être qu’il est en réalité, donc entre son mental et son âme.
Qu’est-ce que le 5ème règne ?
Vient le temps pour lui de ressentir l’attraction de son âme, c’est le temps du mystique.
Les épreuves vécues amèneront l’être à s’interroger sur les lois de la vie :
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La renaissance (chemin d’évolution de la vie par l’âme à travers plusieurs vies humaines au fil du temps)
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Loi de karma (loi de cause à effet ; on récolte ce que l’on a semé), d’où les épreuves.
L’être ne réagit plus comme centre du monde mais prend conscience progressivement qu’il est une goutte d’eau dans un vaste ensemble, et qu’il existe une fraternité de justes relations humaines.
L’être du 5ème règne est en recherche de devenir qui il est réellement : laisser pleinement son âme s’exprimer. Il s’ouvre aux justes relations humaines.
Qu’est-ce qui aujourd’hui, freine le 4ème et le 5ème règnes dans leur progression ?
Aujourd’hui, de nombreux freins empêchent l’évolution des êtres du 4ème règne. En effet, les plaisirs des sens piègent les êtres en les enfermant dans leur monde des désirs et de leur excès. Les désirs gouvernent les vies des êtres. Parmi les désirs qui emprisonnent les êtres nous relevons :
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Appétits physiques (gourmandise, abus sexuel, dépendance au culte du corps…)
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Désirs matériels et accumulation de biens et de richesses
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l’affectivité (besoin d’aimer et d’être aimé)
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passions et pulsions émotionnelles
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certitudes mentales
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orgueil
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pouvoir et emprise sur l’autre
L’être du 4ème règne avec une personnalité bien développée et mature, quittera les stades de ce règne pour passer dans le 5ème, une fois qu’il sera touché par la lumière de son âme. Entré dans le 5ème règne, il évoluera en se libérant progressivement de ces freins.
Les êtres du 5ème règne seront amenés à se libérer de leurs erreurs passées. Cependant, actuellement, il existe un refus à ce sujet, que l’on appelle épreuves karmiques, avec possibilité de dérobade dû à l’incompréhension. Les êtres refusent de se soumettre à cette loi de l’évolution au mérite.
Dans le 4ème règne, l’être a développé son mental pour réussir dans la vie, il est appelé, une fois dans le 5ème règne, à faire la distinction entre l’être qu’il est réellement et son mental concret de sa personnalité. L’être est invité à abandonner les certitudes mentales. Il apprendra également que vouloir bien faire ne veut pas forcément dire faire bien et il aura à s’extirper de la pensée unique.
En mettant au service de l’âme les forces qu’il avait mises en œuvre pour réussir dans la vie que sont le courage, la volonté, la patience, la persévérance, il aboutira à une réussite de sa vie.
La vie est issue de l’amour, et doit retourner à l’amour. Et les lois de la vie sont des lois d’amour.
« Aide le Père en toi et le Père t’aidera. »
Le dévot
L’être, sur la voie de l’éveil, passe par plusieurs stades. La première étape sur le chemin du retour vers le Père, est la phase mystique. L’être, pour la première fois, reçoit la lumière de son âme. Il est ébloui. Il est attendu dans l’étape suivante, d’utiliser cette lumière, cette énergie, pour transmuter sa personnalité. Celle-ci constitue la Mère. En tant qu’Etre, il est le Fils, Christ. Pour rejoindre le Père, le Fils prendra en charge la Mère et l’élèvera au Ciel. Ainsi le Père viendra à lui. Prendre en charge la Mère revient à nettoyer ses travers de personnalité. Transformer tous ses vices en vertus et également épurer son karma, c’est-à-dire tous ses actes passés ne répondant pas aux lois du Père.
L’humanité quitte l’ère du Poisson pour entrer dans l’ère du Verseau. Cette ère du Verseau est l’ère du groupe. L’ère du Poisson était l’ère de l’individualisation, mais également l’ère de la religion. Les membres de l’humanité ont vécu plusieurs vies dans cette ère du Poisson. Chacun porte en mémoire le pouvoir religieux qui a dominé cette ère. L’énergie de cette ère est toujours présente car prend plusieurs dizaines d’années pour se retirer.
Le mystique, en extase de ce premier contact avec l’âme, cherche à perdurer cet état car il le lit comme un lien avec le Père. La connaissance, au service de la sagesse, lui apprendra qu’il doit dépasser cet état.
C’est ici qu’intervient le risque d’être confronté au pouvoir religieux et, au lieu de chercher le Christ et le Père en soi, le jeune disciple va extérioriser cette recherche : une icône, un guide, un rituel.
Il deviendra un dévot.
Petit à petit, il s’écarte de son être intérieur, s’illusionne, et au lieu de transmuter sa personnalité, il stagne.
Le dévot, après avoir fait ses mantras, prières et longs rituels, se donne bonne conscience. Il se sent digne du Ciel. Une fois ses pratiques quotidiennes terminées, il retombe dans sa personnalité. Il reste dans son pré-carré, son espace-temps pour lui. Mais au fond, il a oublié la Mère qui est sa personnalité et oublié de l’élever au Ciel.
Il cherchera durant toute sa vie cet état d’extase qu’il avait vécu dans le passé. Il prend cet état comme contact avec Dieu. Il en devient dépendant.
Le pouvoir religieux à une lourde responsabilité : il était attendu qu’il guide le mystique vers son être intérieur pour qu’il dépasse cet état. Pour garder son pouvoir, le représentant religieux a imposé aux hommes qu’il n’y avait qu’un seul fils de Dieu et que les voies du Seigneur sont impénétrables. Les hommes ne pourront jamais avoir accès en direct avec le Père. L’être qui veut rejoindre le Père doit passer par le religieux.
Pour imposer ce diktat, le représentant religieux va s’appuyer sur la peur, la peur des enfers, la peur du karma. Il prend possession de l’être pour que celui-ci lui reste soumis. Comment fait-il ? Il va principalement jouer sur les blessures intérieures de personnalité (basées sur le manque ou le désir non assouvis) du croyant, par l’affectivité et/ou la perfidie du mental. En faisant cela, le représentant religieux ne joue pas le rôle de guide qui doit aider le dévot à transmuter sa personnalité et retrouver le Christ qu’il est en lui. Il agit ainsi délibérément pour ne pas perdre son pouvoir et ses privilèges.
Le religieux a un pouvoir sur le dévot, mais le dévot ne cherche pas à quitter cette situation de soumission à cause de sa blessure. Le dévot rentre en dépendance de cette relation, car celle-ci lui occulte sa blessure en l’emmenant (par chants, rituels, etc) dans le haut astral, dans un mirage pour adoucir la blessure.
Cette relation de dominé-dominant que l’on retrouve entre le dévot et le représentant du pouvoir religieux est celle d’un drogué qui a besoin de sa drogue, qui lui maintient occulté ses blessures intérieures.
Le dévot, inconsciemment, a peur du karma qui est une loi d'amour de son être, une loi de rétribution. Il s’estime couvert de cette loi en réalisant des prières, incantations, rituels.
Cependant, il ne résout pas le problème de sa personnalité (ses blessures) et le kama-manas de l'humanité. En effet, par ses pratiques, il recule la transmutation de sa personnalité, la Mère en lui. Au lieu de cela, il ne fait que transférer l’énergie de ses travers (ses vies mineures de personnalité) à l’extérieur de lui, et alimente l’égrégore de l’humanité.
L’être qui reste enfermé dans la dévotion est celui qui a peur de regarder en face le fardeau qu’il porte. Ce dévot ne veut pas voir ses blessures intérieures, alors qu'elles ne sont là que pour le nettoyage karmique (loi d'amour). Aussi, si l’être accepte de voir ses blessures, alors il va vers son chemin de libération. Mais le bien commence toujours par faire mal, à savoir que pour se sentir libéré de ses souffrances et charges du passé, l’être doit accepter de les regarder en face, et en humilité, de reconnaître la charge qu’il porte. Il pourra alors ainsi, et seulement ainsi, s’en libérer. Cela demande de quitter son pré-carré, un arrachement de la personnalité et par-dessus-tout, de la volonté d'amour.
Une fois ce processus de libération enclenché, l’être quitte cet état de mystique et de dévot. Il devient disciple car il se discipline aux lois de la Vie, se libère du pouvoir religieux et trouve petit à petit l’être qu’il est réellement à l’intérieur de lui.