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Parents Conscients

Toi qui m'accueille en ton sein,

je viens te prendre la main

pour ce chemin d'incarnation

sur lequel j'aspire à grandir en conscience. 

A vous, mes parents, je vous fais confiance,

pour m'éduquer dans le bon sens. 

Sans toutes vos vies mineures,

orientez-moi à chaque heure,

sur le chemin de la libération,

que je puisse retrouver mon être. 

Que tout ce chantier, ce monde de ma création,

je le comprenne et m'en détache, 

comme pour vous, me rendre libre est votre tâche. 

La forme, cette illusion,

qui peut faire croire, parce que j'ai le biberon,

que je ne suis qu'un bébé mignon.

Il n'en est rien, je vous le dis,

ma conscience est là,

même si je m'exprime par bruits. 

Regardez-moi comme je suis,

un être qui vous a choisi,

pour ce que vous m'offrez ici bas.

De l'importance du rôle de la femme en aspect mère : l'apprentissage des valeurs de vie pour leur redonner leur caractère inné

La mère permet la création du lien d’ancrage de l’enfant. Parce qu’en Amour Vrai pour elle-même, elle permet l’ancrage, l’incarnation de l’être sur le plan physique, elle lui montre le respect de ce qui nous entoure. Et par le couple des parents épanouis, l’enfant vit le respect mutuel dans l’harmonie, et l’importance des deux pôles de la Vie : Père-Mère. L’enfant vit dans le vaste ensemble dans lequel la Vie ne peut s’épanouir que par la fusion des opposés. Comme la plante a besoin d’eau et de terre de la Mère et de chaleur et lumière du soleil Père, pour développer les fleurs et les fruits, l’enfant est comme le fruit de l’équilibre harmonieux du couple des parents : il pousse dans cette harmonie du Beau.

L’être humain reprend alors les notes justes de sa partition pour s’accorder dans l’orchestre des Hiérarchies de Vie.

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Le parent : cet équilibriste

On ne nous apprend pas à devenir parent. Le jour où l’on devient parent, nous sommes comme livrés à nous-même, avec notre passé et ce que nous ne voulons pas reproduire, qui nous a manqué/que nous avons subi dans notre éducation. Les parents veulent faire mieux que ce qu’ils ont reçu, mais se retrouvent face à l’inconnu.

Il existe évidemment toutes les références en matière de parentalité et de pédagogie dans la littérature et sur internet, pour être conforme. Mais comment ne pas sortir de ces lectures avec le sentiment de culpabilité de ne pas être le « parent parfait » ?

Pris entre le travail, les tâches ménagères et les soins, comment apporter à l’enfant des espace-temps pour des activités d’éveil et de pleine présence du parent ?

Les parents qui sont en recherche de ces moments, ne doivent alors pas se faire happer par la société de consommation, qui veut faire croire que la possession du matériel éducatif dernier cri, permettra de pallier les manques et souffrances. En effet, l’objet en lui seul ne peut apporter cela à l’enfant si un éducateur n’est pas là pour lui montrer comment s’en servir… et le nœud du sujet réside dans cela : « montrer à l’enfant ».

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Le parent-éducateur a pour rôle premier d’être un exemple pour l’enfant.

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Aussi, arrêtons de nous identifier à la forme, et donc au matériel pédagogique et ludique que nous avons en notre possession. Il s’agit d’être, en tant que parent, celui qui montrera à l’enfant comment être en réalité de son être qu’il est réellement (son âme). Et cela ne peut se faire sur le monde de la forme, mais celui de l’être.

Ainsi, le parent-éducateur doit revoir sa position dans son approche éducative : il doit apporter à l’enfant l’ancrage d’Aimer la vie pour la Vie. Cela se retrouve notamment par le développement du discernement, de la référence interne, de la recherche du Beau, du Vrai et du Bien de l’ensemble. L’enfant se développe alors dans une aspiration à être dans un tout qui participe à ce vaste ensemble qu’est l’humanité, pour une civilisation de demain qui est fondée sur les justes relations.

C’est donc en cherchant à se dépasser constamment pour être lui-même une personne meilleure, dans le Juste et le Vrai, que le parent montre l’exemple à l’enfant. Il montre alors à l’enfant le juste équilibre entre ce monde manifesté dans la forme avec lequel nous devons vivre, et le monde du sans forme qui est celui de l’âme et qui doit s’ancrer sur Terre pour que l’humanité puisse vivre dans un monde de justes relations humaines. 

Les enfants : premières victimes des blessures non cicatrisées des parents

Nous avons tous un passif de vécu; ne serait-ce que dans cette vie-ci, nous avons vécu des situations plus ou moins faciles ou traumatisantes. Sauf que généralement, il est plus facile de mettre sous le tapis, de mettre de côté ou occulter ce qui a été vécu et que le temps laisse derrière nous, plutôt que de le regarder en face, même si c'est douloureux, et de le cicatriser une bonne fois pour toute. Car le fait que ça ait été vécu dans le passé, ne veut pas dire que la page soit tournée, et que ça n'ait plus d'incidence sur la vie présente : une personne qui s’est fracturé un membre, qui ne le soigne pas, alors toute sa vie, il aura des séquelles. Le temps de la rééducation est nécessaire.

Il en est de même pour un vécu difficile : si la situation n'est pas soignée, c’est-à-dire mise dans l’Amour de soi-même, alors elle se cristallise dans les corps subtils (éthérique, astral et mental) et induit des comportements déviés qui cherchent à pallier de façon illusoire le déséquilibre subtil. Et ces comportements se reflètent dans notre éducation en tant que parent, sous forme d'attitudes qui nous font dévier de la position de responsabilité de parent à l'être - à savoir que le véritable Amour est d’aider l'autre à devenir meilleur, à grandir à son être. Ces attitudes sont autant l'affectivité – besoin d’aimer et d’être aimé pour soi-même et le dorlotage, que l'autoritarisme ou l’irritabilité de l'autre. 

C’est à ce moment qu’il est important de comprendre que le parent doit panser ses blessures pour être un adulte libre et épanoui pour rendre libre par Amour, son enfant. 

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La culpabilité ne fait pas avancer

Arrêtons, en tant que parents, de nous culpabiliser, et relevons plutôt les manches! Soyons responsables et non coupables! 

La culpabilité de ne pas être le bon parent comme nous le vendent les réseaux sociaux, internet et les magazines, ne nous aide pas à avancer dans notre position de parent-éducateur qui permet à l'enfant d'être le meilleur de lui-même, c'est-à-dire l'être qu'il est en réalité. 

La culpabilité fige sur place l'être, l'empêche de vivre le moment présent, l’empêche d’être ancré et de rayonner. La culpabilité pousse le parent à se projeter dans ce qui serait mieux si les choses étaient différentes, elle nous met l'accent sur les manques et les manquements que le parent est amené à comprendre dans sa responsabilité. Soyons l’exemple.

Oui, la perfection n'est pas de ce monde, malgré les belles devantures que veut nous vendre l'illusion de la société. Mais pour autant, toute la création ne se résume pas en une dualité franche et tranchée : la palette de couleurs est pleine de nuances, et l'humanité est faite d'êtres qui se placent à différents degrés sur le chemin de la conscience et qui avancent au mérite, de dépassement en dépassement.

Il faut garder en objectif que le rôle premier du parent est de montrer l'exemple et assumer les vertus du Vrai, du Beau, du Bien de l'ensemble, qu'il aspire à voir fleurir chez son enfant. Tout le quotidien de la vie familiale doit découler de cela, et si la démarche est sincère et réelle, le travail intérieur de dépassement est aidé (rencontres appropriées au temps donné, prises de conscience rendues possibles ... : « aide-toi et le Ciel t’aidera »).

En ayant conscience de ses imperfections et en se pardonnant, par compréhension qu’il est sur le chemin d’évolution, le parent peut avancer en toute humilité, sur son chemin de libération des comportements de personnalité avec lesquels il n'est plus en accord. 

Dans cette dynamique de bienveillance en soi-même par le dépassement, chaque jour qui passe est un pas de plus sur le sentier du Vrai Amour parental, à savoir : être l'exemple des vertus du Vrai, du Beau et du bien de l'ensemble, pour son enfant, l’aider à être Libre, lui donner l’opportunité d’être la réalité de son être.

Culpabilité et affectivité

L’affectivité, qui est ce besoin d’aimer et d’être aimé,  n’existe que tant que l’être n’a pas soigné toutes ses blessures qui sont encore présentes dans ses corps de personnalité (corps physique, corps astral et corps mental). Ces blessures encore vives, non mises en lumière, sont cachées par l’affectivité, qui vient pour compenser la blessure. C’est une peu, comme le veut la légende populaire, la personne qui se nourrit de glace et sucreries après une déception amoureuse : elle compense ailleurs un désir de vies mineures (ici la gourmandise), une blessure trop dure à transmuter.

La blessure entraîne quasi toujours la honte (la honte de s’être fait avoir, la honte de ne pas avoir été à la hauteur, la honte de ne pas avoir obtenu le résultat attendu…etc). Cette honte entraîne à son tour la culpabilité (passif religieux en mémoire collective : on a fauté, on n’est pas digne du royaume du Père).

L’être s’enferme alors dans un cercle vicieux : l’affectivité. Il cherche alors, plus ou moins consciemment, à enfouir la blessure pour ne plus la voir, et se met alors dans l’illusion qu’elle n’existe plus. Il va tout faire pour compenser sa blessure par la satisfaction des désirs  d’autres vies mineures – transfert (un peu, pour reprendre notre exemple de tout à l’heure, comme s’il se laissait aller à ne manger plus que des sucreries). Mais les désirs étant un tonneau des danaïdes : à jamais vide, parce que sans fond, nous avons-là le cercle vicieux de l’affectivité.

L’être agissant ainsi, n’a donc jamais appris à soigner sa blessure.

Le jour où il devient parent, il ne sait pas non plus aider son enfant à regarder sa blessure pour ne pas qu’elle se transforme en culpabilité. Au contraire, ne sachant pas comment l’aider, il va essayer de l’amener à enfouir cette blessure – comme lui-même l’a fait – pour moins souffrir, ou en tout cas, avoir l’illusion de moins souffrir. Et il amène son enfant à compenser la blessure par des satisfactions de désirs.

C’est ainsi que ce schéma se retrouve dans plein de situations différentes, et à tous les stades de la vie (gestion d’une cavale de colère chez l’enfant qui apprend la maîtrise de son corps physique, astral ou mental, situation vue comme un échec dans le domaine scolaire ou relationnel, voire professionnel ...)

Ainsi, et pour ne traiter ici que de l’éducation de l’enfant, le parent est invité (en parallèle d’un travail continu sur lui-même) à voir la situation avec détachement (sans colère rouge, sans dramatiser ni nier), pour reprendre l’enfant à la hauteur de son débordement, puis lui en reparler une fois que l’enfant est calmé. Ainsi, il lui apprend à aller voir ses actions faites de travers et les assumer, tout en remettant les choses à leur juste place : l’être ne met plus sous le tapis.

Donnons un exemple pour plus de compréhension. Prenons la situation d’un enfant qui doit apprendre à gérer la frustration, et qui pique une grosse colère parce qu’il n’a pas ce qu’il convoite. Le parent doit le reprendre pour lui montrer qu’il n’a pas à se laisser envahir par des cavales destructrices de colère rouge. Puis il lui laisse un temps de silence, seul, pour que l’enfant puisse faire son état des lieux en lui, et qu’il retrouve une référence interne. Après ce temps de silence accordé à l’enfant, le parent lui demande s’il a mis au feu le dragon de la colère. Par cette question, le parent montre que le comportement n’était pas adapté, que l’action a été vue, et que l’enfant doit assumer ce qu’il a fait. L’enfant n’a donc pas de honte à avoir, puisqu’il a « réparé ce qui a été cassé ». Le parent apprend donc ainsi à l’enfant à assumer les événements de la Vie, et il l’arme pour vivre dans ce monde.

L’éducation des travers  en vertus 

S’il y a quelques générations, l’enfant n’avait pas sa place dans la société tant qu’il n’était pas devenu un individu cortiqué et capable de fournir un travail physique à la sueur de son front, le balancier est aujourd’hui passé de l’autre côté, avec une augmentation significative des « enfants rois » ou encore des « enfants tyrans ». Ce phénomène s’explique par la loi des contraires : qui est allé dans un extrême, ira dans l’autre jusqu’à trouver le point d’équilibre. Aussi, nous observons un déploiement important d’objets de puériculture, de cahiers d’activités, de jeux d’éveil, et autres supports issus des pédagogies spécialisées de l’enfance. Les parents apportent une importance excessive à fournir tout les supports matériels qu’ils jugent nécessaires pour leur enfant, les chambres regorgent de jouets, les enfants sont sollicités presque en permanence, et l’enfant ne trouvant pas d’équilibre pour se retrouver en lui, devient un enfant capricieux, qui en fait voir de toutes les couleurs à ses parents. Tout cela est essentiellement dû à un élément fondamental qui est oublié dans cette démarche éducative : la prise en charge de la personnalité. En effet, l’être qui s’incarne cherche à évoluer. Cette évolution veut dire que l’être cherche à faire un point de jonction, jusqu’à fusion complète âme-personnalité, afin d’être en réalité de qui il est réellement. 

L’éducation d’aujourd’hui doit donc prendre en compte que l’enfant se développe dans ses trois corps qui forment la personnalité (physique, astral et mental), mais ce développement doit être vertical, c’est-à-dire tourné vers un but élevé, et non pas horizontal qui n’est orienté qu’en désirs et recherche de satisfaction des désirs. 

L’enfant apprend essentiellement par l’observation des exemples de son environnement. Aussi, des parents qui montrent l’exemple du dépassement de soi, dans le dépassement des faiblesses d’un travers pour les transformer en forces (transformation des travers en vertus), alors l’enfant fera de même, comprenant que tous les apprentissages qu’il fait pour le développement de ses corps de personnalité, doivent être au service d’un but plus élevé : celui de devenir un être Libre sans les désirs de sa personnalité, et travaillant au bien de l’ensemble et tourné vers l’amour de son prochain pour  les justes relations. 

La voie de la Vie

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Pendant des décennies,

à l'école, les enfant ont été punis,

souvent parce qu'incompris,

par les adultes déjà endormis,

aux Lois de la Vie.

Sur son parcours d'écolier, 

l'enfant ne doit pas oublier,

qu'il n'avance pas pour répondre aux lois des humains,

mais pour construire le monde de demain.

Qu'il reste dans sa réalité,

de l'être qu'il est.

Amour, joie et Volonté,

sont là ses armes, son bouclier.

Avance au mérite,

des épreuves, tu t'extirpes,

et remontes la Voie, 

celle qui mène au Grand Soi.

En grandissant toi-même,

tu aides l'autre à devenir lui-même.

Rayonne autour de toi,

l'âge, la nation,

tout ça c'est illusion,

la Lumière descend, est là,

Sois un soleil autour de toi.

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L'affectivité, ce chloroforme éthérique!

L'être qui arrive, a un niveau de conscience qui est bien plus que celui d'un bébé de quelques jours (c'est-à-dire que l'âme qui s'incarne n'en est pas à sa première incarnation!). Et l'être se trouve alors limité dans ce corps de bébé, tout en, subtilement, comprenant tout son entourage physique et énergétique, selon son stade d'évolution, son niveau de conscience, l'âge de son âme. 

Et plus un être sera un être évolué, plus il comprendra les subtilités de son environnement, et aura du mal à accepter d'être vu et traité comme un bébé (langage infantilisant, cajolerie...). Sauf que voilà...si les parents (principalement) et l'entourage dorlotent l'enfant (pour se dorloter soi-même afin de cacher des blessures enfouies et manques), l'enfant va petit à petit, être comme enveloppé par un nuage cotonneux. Ce nuage vient envelopper la présence terrestre (les corps de personnalité) et faire une sorte de barrière empêchant l'être de prendre possession de sa présence terrestre. 

Afin d'éviter cela, et permettre à l'enfant d'être l'être qu'il est en réalité, les parents sont invités à travailler sur eux-mêmes afin de voir les blessures qu'ils cherchent à combler par l'affectivité qui est une dépendance affective dans ce besoin d’aimer et d’être aimé, tandis que l’Amour véritable c’est d’aider l’autre à devenir meilleur et libre.

Laissons l'intuition se développer chez l'enfant

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Le but fondamental de l'éducation est de permettre à l'Homme de se connecter à l'être qu'il est réellement : son âme. Pour ce faire, il faut laisser se développer chez l'enfant, l'intuition, qui est le moyen d'expression de l'âme.

Dans cette optique, les parents (qui sont les premiers éducateurs), fournissent un milieu qui donne matière à l'intuition pour se développer. Une des caractéristiques de ce milieu sera l'observation par l'enfant, sans intervention du parent. En effet, s'il est important de parler à son enfant (et dans un langage bienveillant non infantilisant), il n'est pas opportun de tout nommer, détailler, commenter, ce qui aurait un résultat opposé au développement de l'intuition.

Le mental - dont le langage est un moyen d'expression - doit rester à sa place d'outil, permettant de formuler l'intuition. Si le mental se surdéveloppait, il deviendrait une fin en soi, imperméable à la lumière de l'âme. Laissons donc le mental tel un ciel bleu, afin que la lumière de l'âme descende jusque dans la présence physique.

Les couleurs de la Vie

Les grandes personnes n'ont jamais le temps de rien faire de vrai, de vivant. Ils courent tout le temps et ils en oublient pourquoi ils sont là. Heureusement, il y a les enfants qui eux le savent un peu plus! Ils sourient encore aux rayons du soleil.

...malheureusement, trop souvent, les adultes décolorent les enfants, ils leur transmettent la maladie de toujours plus : toujours plus d'argent, toujours plus de plaisir...pour oublier qu'ils ont perdu leurs couleurs. 

 

Qu'est-ce que le monde serait beau si les adultes étaient tous pleins de couleurs! 

L’enfant coquelicot

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Le couple d’êtres qui devient parents doit prendre conscience que ce n’est pas eux qui ont un enfant, mais l’être qui descend qui leur fait la bénédiction de les choisir comme parents et de descendre dans leur famille. Il y a alors un autre point de vue à adopter : les parents n’ont pas un enfant, mais ils accueillent un être. Cet être s’incarne bien sûr dans un corps d’enfant, mais il n’en reste pas moins qu’il arrive avec un niveau de conscience supérieur ou au moins de même niveau, que celui des parents - de façon générale. En restant à la limite de la forme, il peut être piégeux d’oublier que le niveau de conscience n’est pas relayé par la forme extérieure, et il est alors trop facile de vouloir chouchouter, papouiller l’enfant. Mais cette affectivité donnée à l’enfant l’éloigne alors de son être. En effet, en agissant ainsi, l’adulte le plonge dans les vies mineures de dépendance, de manque, de besoin de l’autre, pouvant aller jusqu’à la croyance pour l’enfant qu’il ne peut réussir à rien si son parent n’est pas là. Cela détourne alors l’enfant du regard intérieur et de la référence interne qui elle, quand elle est présente, est immuable et éternelle.

La lumière et le rayonnement de l’être qui est incarné en enfant, s’épanouissent quand l’enfant a le champ libre pour expérimenter et découvrir la vie de sa propre initiative. Il se sait en sécurité, évoluant dans un espace protégé par la présence de l’adulte qui interviendrait si le « fil rouge » était dépassé, c’est-à-dire si l’enfant enfreignait des limites mettant la sécurité vitale en jeu. Ainsi, par l’observation de son parent, qui lui, montre l’exemple à l’enfant, le jeune découvrira de lui-même ce qui est ou non, à développer dans la vie. En effet, s’il voit son parent appliquer les justes relations, travailler au mérite pour avancer dans la Vie, alors il reproduira naturellement ces éléments dans sa propre vie.

Semblable au coquelicot qui ne peut être cueilli sans que ses pétales ne tombent, l’enfant ne peut arriver dans une famille pour le bon plaisir des parents qui en font leur poupée. L’enfant est un être à part entière qui arrive avec son passif karmique à dénouer, et son rayonnement à déployer. Si le parent le façonne à sa façon sans respecter la liberté de l’être qui est en face de lui, l’enfant aura des difficultés à réaliser ce pour quoi il est venu dans cette incarnation.

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L’enfant, tel un coquelicot, ne peut être cueilli pour soi, on doit le voir pour la beauté qu’il est, et respecter sa liberté.

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