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La mythologie dévoilée

Signification des Travaux d’Hercule

La marche en avant de celui qui se discipline en vu du service à la Vie est illustrée  par les travaux d'Hercule à travers les signes du zodiaque. Le Plan pour l'évolution de l'être qui se réalise est décrit dans les cieux.

•      Chaque travail dépeint l'activité du disciple vivant sur le plan physique et s'efforçant de démontrer par ses efforts de dépassement sa réalité d’Âme. Hercule représente l’être encore imparfait qui, à un stade particulier du cycle évolutif, prend en main sa nature inférieure et se soumet volontairement à la discipline qui produira à la fin l'émergence de sa divinité innée. Son champ de bataille est celui du monde où il apprend à servir son prochain.

•      Chaque signe soumet l'homme qui travaille sous son influence à certaines forces distinctes et lui fournit certaines tendances que nous devons comprendre pour que la signification du travail apparaisse. Le signe nous donne le champ d'activité de la conscience.

 

A travers les siècles, la parole a retenti : "Connais-toi toi-même." Cette connaissance constitue l'aboutissement des efforts sur le Sentier du Disciple ; on voit comment Hercule, avec intelligence, atteignit à cette connaissance. Nous le voyons passer autour du grand sentier des cieux exécutant, dans chaque signe, l'un des douze travaux que tous les disciples sont appelés à accomplir. Ceci de deux points de vue : celui du disciple en tant qu'individu et celui de l'humanité en tant que tout.

 

Nous sommes invités à suivre les pas d'Hercule qui foula le Sentier du Disciple et atteignit son but.

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Les douze travaux d'Hercule : 

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DOUZIEME TRAVAIL D’HERCULE – lié aux Poissons

CAPTURE DES BŒUFS DE GERYON

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Il y avait une île où vivait un monstre humain appelé Géryon qui avait un corps fait de trois hommes réunis. Il détenait un troupeau de bœufs roux, gardés par un berger et un chien à deux têtes. Hercule reçut l'injonction de conduire ce troupeau de l'île, par mer et terre, à la Cité Sacrée.

            Dans un temple, Hercule fit des offrandes à Hélios, dieu du feu solaire. Il médita pendant sept jours et une faveur lui fut alors accordée. Un calice d'or tomba sur le sol à ses pieds. Il sut en lui-même que ce brillant objet lui permettrait de traverser les mers pour atteindre le pays d'Erythée. Il en fut ainsi. Protégé par le calice d'or, Hercule vogua à travers les mers agitées jusqu'à Erythée, et débarqua sur la plage de ce lointain pays.

            Quand Hercule s'approcha, le chien s'élança en avant comme une flèche vers sa cible et se jeta sur lui, grognant horriblement, ses crocs découverts claquant avec férocité. D'un seul coup, Hercule abattit le monstre. Alors le berger, effrayé par le brave guerrier qui se tenait devant lui, le supplia de lui épargner la vie. Hercule accéda à sa requête. Poussant les bœufs roux devant lui, il se dirigea vers la Cité Sacrée.

            Il tua aussi Géryon, le propriétaire des bœufs roux, qui était à sa poursuite.

            Il mit tous les bœufs dans la coupe d'or dans laquelle il était venu vers l'île, les emmena vers la Cité Sacrée pour les offrit en sacrifice à Athéna, déesse de la Sagesse. 

            Ce ne fut pas une tâche facile. A maintes et maintes reprises, quelques bœufs s'écartèrent et Hercule dut laisser le troupeau pour aller à leur recherche. Sur son parcours, partout où triomphaient les puissances du mal, il leur portait un coup mortel et rétablissait l'équilibre en faveur de la justice. Il lui arriva de s'égarer, mais toujours il retournait en arrière et reprenait son voyage.

            Les bœufs libérés, le travail d'Hercule prend fin.

 

L'Instructeur l'attendait.

"Sois le bienvenu, ô fils de Dieu qui est aussi fils d'homme. Le joyau de l'immortalité est tien. Par ces douze travaux, tu as vaincu ce qui est humain et endossé le divin. Tu es revenu à la demeure pour ne plus la quitter. Sur le firmament étoilé, ton nom sera inscrit, symbole de la destinée immortelle des fils des hommes qui luttent. Les travaux humains sont terminés, tes tâches cosmiques commencent."

 

Nous n'entendons plus parler de lui, mais il se peut qu'il soit allé poursuivre un travail cosmique plus grand.

 

Interprétation du mythe

•      Hercule est le disciple en voie de réalisation, il deviendra l’initié qualifié comme Sauveur du monde. La lecture de ses travaux est à double dimension, il y a le travail sur soi-même, à venir à bout de son ennemi intérieur et il y a le travail du service à la vie, à faire avancer l’humanité dans son chemin d’évolution.

•      Hercule vit que l'Humanité était possédée par un monstre,

Géryon qui possède les Bœufs roux, est un homme à trois corps, symbole de l'être humain avec ses corps mental, émotionnel et physique réunis. Geryon, c’est Caïn qui abuse l’humanité en assouvissant les désirs inférieurs dans une recherche de plaisirs sans fin.

•      Les bœufs roux sont les vies mineures qui composent notre personnalité et que nous devons élever par les vertus. Le moment vient où la personnalité épanouie doit laisser la place à l’expression de l’être de lumière, Abel, l’ange solaire ou âme, qui est  prisonnier de cette volonté des désirs et de recherche sans fin de plaisirs.

•      Eurytion est le berger qui garde les vies mineures, il représente le mental dont la vocation est de devenir le mental de l’âme puis le mental universel.

•      Le chien à deux têtes représente la nature physique et la nature émotionnel-mental (kama-manas). Ce sont les dépendances du corps physique et  émotionnel en lien avec le mental concret séparatiste et égoïste.

•      Hercule épargna le berger. Celui-ci supplia Hercule : c’est par le processus du pardon et par l’amour que le mental peut encore être le berger des bœufs,

en devenant le mental de l’âme.

•      Hercule tua Orthos, le chien à deux têtes, c’est le gardien du seuil dans sa nature mentale - émotionnelle et aspect matière, ce qui signifie que le gardien du seuil fut privé de tout pouvoir et permit la libération de l’âme.

•      L'individualisme (l’île) doit être sacrifié avec intelligence au bien du groupe (le continent et la citée sacrée).

•      Le calice fait référence à la coupe dans laquelle est versé le sang de tous les Christ (les Justes), c’est à dire la souffrance endurée par tous les disciples pour défendre le Vrai, la Foi. C’est le processus de Libération par la Résurrection. L’élévation à la vie passe par l’humilité, en mettant symboliquement genoux à terre. Ce qui permet la traversée et l’élévation du troupeau des vies mineures.

•      Le calice d’or c’est le Graal de lumière : l’idéal attendu par le Père. Il représente l’archétype de la pensée divine idéale.

 

 

Dans ce mythe nous voyons la Mort de la personnalité par élévation des vies mineures et comment le mental est employé comme interprète et transmetteur des énergies spirituelles pour purifier cette personnalité.

Le mental est l’outil d’expression d’une conscience, le passage du plan des émotions au plan d’amour passe par la mise en place réelle de la fonction mentale en « Raison pure », expression du cœur.

XII : boeufs de Geryon
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Onzième travail d'Hercule :
Nettoyage des écuries d'Augias

(Verseau)

Le mythe

L'Instructeur dit à Hercule :

« Reviens sur tes pas ; retourne vers ceux pour qui la lumière n'est qu'un point et aide-les à l'intensifier. Dirige tes pas vers Augias dont le royaume doit être nettoyé d'un mal très ancien. »

 

Augias, fils de Neptune, dieu des eaux et du soleil, entretenait des troupeaux dont les écuries n'avaient pas été nettoyées depuis trente ans, de sorte que le fumier s'était accumulé. Les pâturages eux-mêmes étaient tellement recouverts du fumier que rien n'y pouvait pousser. Par conséquent, une pestilence mortelle s'étendait à tout le pays, causant des ravages en vies humaines.

Il fut demandé à Hercule de faire quelque chose à ce sujet, personne n'y étant encore parvenu par manque de possibilités.

 

Ayant passé la onzième Porte, Hercule se présenta devant Augias, le roi qui lui dit d’un air soupçonneux :

         « Vous affirmez vouloir accomplir cette tâche énorme sans récompense, Je n'ai pas confiance en ceux qui se vantent ainsi. Vous avez combiné quelque plan astucieux pour m'enlever mon trône, ô Hercule.  Si en un seul jour vous accomplissez ce que vous avez promis, un dixième de mon grand troupeau de bœufs sera à vous mais si vous échouez, votre vie et votre destin seront entre mes mains. Je ne pense pas que vous puissiez réaliser ce dont vous vous vantez, mais vous pouvez essayer. »

 

         Hercule remarqua que deux rivières, l'Alphée et le Penée, coulaient tranquillement à proximité. Alors qu'il se tenait sur les rives de l'une d'elles, la solution de son problème jaillit dans son esprit. Il abattit d'abord le mur qui entourait les écuries, fit ensuite deux grandes ouvertures dans les côtés opposés et détourna les deux rivières qu'il fit passer par les orifices. Il n'essaya pas, comme d'autres avant lui, de balayer ni de nettoyer les écuries, mais il contourna la difficulté en utilisant les deux rivières. Sans effort de sa part, les écuries furent nettoyées.

         Très content de lui, Hercule se précipita vers Augias en criant : "J'ai nettoyé les écuries, elles sont parfaitement propres."  Augias lui tourna le dos prétendant que c'était une supercherie : "Vous avez réussi par un stratagème", cria-t-il avec fureur. "Ce sont les rivières qui ont fait le travail et non pas vous. C'est une ruse pour me prendre mon troupeau, un complot contre mon trône. Vous n'aurez pas de récompense. Sortez, allez-vous-en avant que je ne vous raccourcisse d'une tête." Ainsi, le roi chassa Hercule et le pria de ne jamais plus remettre les pieds dans son royaume sous peine de mort.

 

 

« Tu es devenu un serviteur du monde » dit l'Instructeur quand Hercule s'approcha.

« Tu as avancé en reculant. Tu as atteint la Maison de Lumière par un autre chemin encore ; tu as donné la lumière pour que celle des autres puisse briller. »

 

Interprétation du Test

 

Hercule descend du sommet de la montagne du Capricorne,

En haut de la Montagne, Hercule fit le choix de redescendre pour finir le travail sur terre. il tourne le dos à la lumière et littéralement entre dans la saleté de la matière pour nettoyer les écuries d'Augias.

 

Nous sommes des éléments des troupeaux détenus par Augias

Augias possédait de vastes étables contenant des bœufs ; mais comme elles n'avaient pas été nettoyées depuis trente ans, c'eût été s'exposer à une mort infaillible que de remuer un fumier aussi infect.

On peut dire que la nature de désir de la grande Vie, en qui nous avons la vie, le mouvement et l'être, entretient aussi des troupeaux qui répondent au nom d'êtres humains !

 

Les écuries n'avaient pas été nettoyées depuis 30 ans,

3 est le nombre de la personnalité et 10, celui de la réalisation. 30 est le nombre de la personnalité  épanouie qui fonctionne comme un tout. Le fumier des Écuries d’Augias représente les « retombées » des premières expériences spirituelles dont le chercheur doit se libérer. Ce sont  les scories résultant des travers de l’ego qui doivent être nettoyées.

 

Vous affirmez vouloir accomplir cette tâche énorme sans récompense,

Le disciple doit être parvenu au complet détachement. La volonté même subconsciente de vouloir obtenir des « avantages » sur chemin spirituel perdure très longtemps sous la forme de « tractations » avec le Divin. Nul récompense ne doit être attendue : le chercheur qui consent à se purifier, ne doit vouloir tirer aucun bénéfice de ses expériences.

 

Hercule détruit les barrières de la séparativité

Il abattit d'abord le mur qui entourait les écuries puis fit ensuite deux grandes ouvertures dans les côtés opposés : Hercule aide au nettoyage du monde en abattant les murs de la séparativité. C'est la première chose qui doit se faire dans l'ère du Verseau. La destruction des barrières, sur une grande échelle, doit être menée à bonne fin par l'opinion publique : le travail va lentement, nous commençons à peine à élargir notre pensée, à cesser d'être exclusifs.

 

Il détourna deux rivières : l'eau de vie et la rivière d'amour.

Pour procéder au nettoyage, Hercule utilise les eaux purificatrices de l’Alphée « la blancheur » et de Penée « l’évolution vers l’égalité ».

Le Verseau est représenté par un homme qui porte un vase renversé duquel sortent deux rivières, celle de la Vie et celle de l'Amour ; ces deux mots, vie et amour, incarnent la technique de l'ère du Verseau qui ne concerne ni la forme, ni le mental.

 

 

nous entrons maintenant dans l’ère du Verseau

La nature animale, la nature émotionnelle et le mental doivent passer à l'arrière-plan. L’âme, aspect conscience et impulsion universelle en chacun de nous, nous met en rapport avec Dieu et émergera en première ligne.

Le travail d’Hercule à nettoyer les écuries, se caractérise par :

1. un service désintéressé.

2. un travail de groupe. 

3. une abnégation pour rendre sacré

 

Dans le Verseau, l'illumination pour l’Humanité viendra quand les êtres seront à se dire :

« Je suis conscient du groupe. Ma conscience personnelle a été abandonnée, mon individualité est sans importance, ma personnalité n'est qu'un mécanisme et ma conscience est une avec tout ce qui est. »

XI : ecuries d'Augias

Dixième travail d'Hercule :
Destruction de Cerbère, Gardien de l’Hadès.

(Capricorne)

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"La lumière de la vie doit maintenant rayonner dans un monde de ténèbres",

 

 Le mythe

          Hercule possède à présent Sagesse et Force. Il doit les employer à secourir Prométhée en proie à une incessante souffrance. Prométhée est puni pour avoir dérobé le feu du ciel, il gît couché sur un rocher. Ses mains et ses jambes sont enchaînées. Un vautour effronté et cruel ronge son foie, il implore de l'aide mais ses paroles se répercutent vainement dans la solitude et sont emportées par le vent... Ses souffrance durent car il ne peut mourir, étant immortel.

Il est demandé à Hercule d'être un Sauveur.

         Hercule descendit dans les profondeurs de l’Enfer pour délivrer Prométhée de ses souffrances. Cette descente continua longtemps, il entendait la voix argentine de la déesse de la sagesse, Athéna, et les paroles encourageantes d'Hermès, l’intuition ou mental supérieur.

         Il traversa le Styx, rivière empoisonnée que les âmes décédées traversent pour atteindre l’autre rive en versant une obole au passeur, Charon. Mais celui ci ne lui demanda rien tant il était sidéré par l’audace de ce vivant qui osait violer le royaume des défunts.

Hercule pénétra dans le royaume d'Hadès, région obscure et brumeuse où les enveloppes des défunts flottaient.

Pour délivrer Prométhée, Hercule dût vaincre Cerbère, le chien à trois têtes, des serpents entourant son corps et formant sa queue. Devant le vaincre à mains nues, il saisit Cerbère à la gorge centrale, la tint serrée comme dans un étau. Le monstre se débattit comme un forcené, puis sa force faiblit et Hercule le maîtrisa. Rapidement il rompit les chaînes et libéra Prométhée.

         "La lumière brille maintenant dans le monde des ténèbres", dit l'Instructeur.

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Interprétation

Prométhée a dérobé le feu du ciel :

Le feu du ciel c’est le mental et la Connaissance qui a été donné à l’homme-animal comme outil de la soi-conscience, il en fit mauvais usage, en conséquence de quoi il se coupa de son âme et engendra la souffrance, passage obligé pour atteindre cette soi-conscience.

la soi-conscience est le résultat de l'étroite coopération entre le mental et de l'amour-sagesse.

 

Hercule doit sauver Prométhée :

Le plexus solaire, l'estomac et le foie sont l'extériorisation de la nature du désir

Hercule se libéra des vautours du désir qui l'avaient si longtemps torturé. Il renonça à l'égoïsme et à sa propre satisfaction ; Prométhée, le dieu intérieur, l’âme, put alors émerger en s'engageant dans le service du monde.

L’aventure humaine est de courir après la retrouvaille de son âme.

 

Hercule descend dans les profondeurs de l’Enfer

Pour devenir un disciple-serviteur, il nous faut descendre dans notre propre enfer subconscient avant de descendre dans l’enfer universel. Il nous faut revivre nos mémoires du passé pour s’en libérer. L'universel s'apprend par l'expérience individuelle.

La descente aux enfers est nécessaire pour libérer l’âme de l'humanité.

 

Hercule doit vaincre Cerbère,

Cerbère monte la garde pour empêcher les vivants d'entrer et de ressortir des Enfers.

Cerbère c’est, en fait, le gardien du seuil qui veille à ce que l’être solde ses erreurs passées : pour avancer nous devons comprendre que  la  réactivité de nos vies mineures doit être prise en charge, celle-ci nous écartant de la nature de Celui en qui nous vivons, nous mouvons et avons notre être.

Le chien à 3 têtes représentent la triple nature de la personnalité : pour vaincre Cerbère, on ne doit plus mettre notre conscience dans le mental concret, dans les désirs du monde astral et du corps physique. On doit sortir de toute dépendance pour pouvoir utiliser la personnalité au Service de l’Humanité.

La queue de Cerbère est faite de serpents, ce sont les illusions qui retardent le progrès de la vie spirituelle : le négatif s’oppose à cette élévation avec, entre autre, la peur, le doute et la culpabilité.

 

Ainsi on a les conditions nécessaires afin d’être Sauveur, par l’acte de Service universel, pour l'Humanité :

•      se purifier alors que l’on pense être pur : se libérer de toute irritabilité et de tout égoïsme dans le cercle « sans intérêt » où l’on vit en tant qu'être humain. Pur signifie être réellement libéré des limitations de la personnalité.

•      ne plus être dans émotionnel et centré sur soi-même, en vivant dans le plexus solaire et le centre basal. La focalisation de conscience doit se faire dans le cœur et la conscience du groupe.

•      se libérer du mental qui est devenu un instrument dominant et séparatif bloquant l’accès à l’Ange Solaire.

 

À l’instar d’Hercule, le disciple mondial, initié dans le Capricorne, poursuit son chemin afin de servir l'humanité dans le Verseau. Le service consiste à apporter de l'aide là où c'est nécessaire, et il vient toujours en premier.

X : Gardien de l'Hadès

Neuvième travail d'Hercule :
extermination des oiseaux de Stymphale

(Sagittaire)

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                                               Le mythe :
L'Instructeur, qui se tenait au centre du lieu de paix, dit à Hercule :
« Tu es devant la neuvième Porte ; franchis-la et trouve le marais de Stymphale où sont les oiseaux qui causent des ravages. Découvre alors le moyen de les chasser de la demeure où ils sont depuis longtemps en sécurité». L'Instructeur s'arrêta un instant puis ajouta :
« La flamme qui luit au-delà du mental révèle la bonne direction. C'est le travail qui t'attend. Tu dois maintenant franchir la neuvième Porte. »
Hercule se mit en chemin, chercha longtemps avant d'arriver à Stymphale où une multitude d'oiseaux croassaient ; chœur menaçant et discordant, farouches et hideux, ils avaient un bec affilé comme une épée, des plumes comme des tiges d'acier, leurs serres, comme leurs becs, étaient affilés et forts.
Trois oiseaux plus grands fondirent sur lui. Il ne céda pas et para leur attaque avec sa lourde massue, ils se retirèrent puis Hercule en tua d’autres avec ses flèches, mais ils étaient trop nombreux.
Hercule chercha une solution de plusieurs façons ; il essaya d'abord de les tuer avec toutes les flèches de son carquois, en vain ; il pensa poser des pièges dans le marécage mais ne pouvait y pénétrer. Il se rappela alors le conseil qui lui avait été donné :

"La flamme qui luit au-delà du mental révèle la bonne direction."

Il réfléchit à cette phrase puis décida de se fier à son intuition, l’idée lui vint de faire résonner les deux grandes cymbales d'airain que lui avait donné Athéna et qui donnaient un son perçant. Pour les oiseaux, le vacarme était assourdissant, c’était pour eux une dissonance qu’ils n'avaient encore jamais entendue.
Complètement désorientée, la nuée d'oiseaux s'enfuit, dans une hâte frénétique, pour ne plus jamais revenir.
"Les oiseaux du carnage ont été chassés. Le travail est accompli."
                                                                       

                                                                Interprétation :


le marais 

Il symbolise le mental inférieur où croupit l’émotionnel qui fait souffrir autrui par les mots ou les pensées : plus l’être est « avancé », plus il peut faire mal car il agit avec son esprit, ce qu’un être non évolué ne peut faire. On doit pesez nos pensées car derrière elle il y a une force ; aussi plus on avance, plus on est responsable de nos pensées.
Hercule découvre que, bien qu'il soit un aspirant ayant triomphé dans le Scorpion, il a encore une nature émotionnelle. Il s'aperçoit que les oiseaux de Stymphale, en particulier trois d'entre eux, sont d'une espèce qui se nourrit de chair humaine et qu'il doit faire quelque chose à ce sujet. 

 

Les 3 oiseaux les plus grands :
Il y en avait trois plus grands et beaucoup d'autres plus petits. Ils dévastaient la contrée, mais on ne pouvait pas les voir ; ils étaient cachés dans les buissons et les broussailles et causaient beaucoup de dégâts, sans pouvoir être repérés.
Hercule a dû démontrer la parfaite maîtrise de la pensée et de la parole. Les oiseaux qui faisaient le plus de mal étaient au nombre de trois. Ils sont parfois nommés :
• le commérage cruel, qui est un "meurtre spirituel" : la pensée ou la parole peuvent détruire, la cause de l’inimitié d’autrui est en soi-même, l’agressivité s’éteint devant l’innocuité et l’amour. Il existe une loi inflexible : si vous vous adonnez au commérage, d'autres feront de même en ce qui vous concerne. Nous recevons ce que nous donnons. Si vous rendez service, on vous rendra service ; la gentillesse amène la gentillesse et l'amour amène l'amour.
• l'égoïsme par la parole : nous sommes toujours préoccupés de nos propres problèmes et de nos propres affaires : cela nous empêche d’être attentif à un entourage qui ne peut s’exprimer.
• le jet des perles aux pourceaux, c’est parler de difficultés, au point de vue occulte, à ceux qui ne peuvent comprendre. C’est un manque de discernement dû à un orgueil mal placé. 

 

Les cymbales :
Les cymbales ont des fonctions spirituelles, leur sonorité mystique incitant à une forme d'élévation. Elles sont également utilisées lors d'événements guerriers, leur puissance pouvant tout autant effrayer l'ennemi.
Les cymbales utilisées par Hercule ont été forgées par la réflexion profonde du Maître des forges Héphaïstos et sont offertes par la Sagesse, Athéna : toutes paroles et toutes pensées de sagesse conforme à l’Idéal divin font disparaître les pensées et intentions négatives. Héphaïstos ou Vulcain exprime la Volonté du Père, il transmet le 1er Rayon et met en application le Plan divin en écartant et en remettant au feu ce qui n’est pas conforme. 

 

                                      "La flamme qui luit au-delà du mental révèle la bonne direction." 


C’est le passage de l'intellect à l'intuition, en effet les activités du mental inférieur, dirigées ou commandées par l'intérêt égoïste font place à l'illumination de ce même mental lorsqu'il est centré sur l'âme.
C’est au-delà du mental concret que l’on va trouver les énergies solaires comme l’esprit de Vérité, la raison pure de l’Amour, la Volonté du Bien de l’ensemble, ce sont ces énergies qui, transmises depuis les hauts plans, sont capables de chasser les oiseaux de « mauvaise augure ».

IX : oiseaux de Stymphale

Huitième travail d'Hercule :
La destruction de l'hydre de Lerne

(Scorpion)

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"La lumière brille maintenant sur la huitième Porte", dit l'Instructeur.

 

Dans l'ancien Argos est survenue une période de sécheresse. Amymoné implora l'aide de Neptune qui lui ordonna de frapper un rocher. Lorsqu'elle le fit, trois sources de cristal jaillirent. Mais, bientôt, une Hydre y fit sa demeure.

Près de la rivière, se trouve le marais empoisonné de Lerne. Dans ce marécage infect, vit l'Hydre monstrueuse, vraie calamité pour toute la région. Cette horrible créature a neuf têtes et l'une d'elles est immortelle.

Eurysthée ordonne à Hercule de détruire cette créature nauséabonde et lui dit avant son départ : « Nous nous élevons en agenouillant, nous conquérons en nous rendant, nous gagnons en cédant ».

Hercule passa alors par la huitième Porte. Il trouva le marais et la caverne.                                 
L’Hydre jaillit enfin, ses 9 têtes crachant des flammes et tenta de s’enrouler autour de son corps. Hercule trancha une tête mais deux autres la remplacèrent aussitôt. Désemparé, Hercule leva les yeux, vit passer un aigle et se souvint que lui aussi doit un jour atteindre le ciel. Il se rappela alors les paroles d’Eurysthée.

Rejetant sa massue, Hercule s'agenouilla, saisit l'Hydre de ses mains nues et l'éleva en l'air. Tenue dans les airs, sa force diminua. A genoux, il maintint l'Hydre bien au-dessus de lui, afin que l'air et la lumière purifiants puissent avoir l'effet voulu. Le monstre, puissant dans l'obscurité et dans la vase, perdit bientôt de son pouvoir quand les rayons du soleil et l'effleurement du vent l'atteignirent. La tête immortelle, séparée du corps de l'Hydre, fut enterrée sous un rocher.

 

Interprétation

 

Dans le travail de la capture du Taureau de Crète, Hercule se croit débarrassé du désir, mais celui-ci resurgit sous une forme beaucoup plus effrayante dans le Scorpion.

Le marécage nauséabond représente le subconscient et l’obscurité du mental inférieur en lien avec les désirs du plan astral (kama-manas). Le héros a beaucoup de mal à y découvrir ses propres monstres et ses instincts encore animaux.

Tant qu’Hercule tente de se mettre à la portée du monstre en utilisant les armes guerrières de son ego, il est incapable de la vaincre. Il doit la soulever dans le vent pour qu’elle soit touchée par le Souffle divin (symbole du retour vers la lumière), en toute humilité et agenouillé dans la vase, il utilise son intuition (l’aigle) à la lumière de la sagesse et de toute son âme.

Chaque fois qu'un désir ou une pensée inférieure est maîtrisée, d'autres les remplacent. Quand une tête est coupée, deux repoussent à sa place.  Les désirs doivent donc être élevés vers la lumière de la lucidité, en portant une attention sur la qualité opposée et en l’amplifiant.

La tête immortelle, séparée du corps de l'Hydre, est enterrée sous un rocher. Ceci implique que l'énergie concentrée qui crée un problème subsiste, bien que purifiée et réorientée : on aura toujours en nous un germe de faiblesse qui sera immortel, chacun doit l’identifier en lui, afin, un jour, de ne plus y succomber et donc de ne plus subir la piqûre du Scorpion.

En éradiquant l’Hydre à 9 têtes, Hercule se prouve à lui-même que la forme est simplement un canal d'expression par lequel il prend contact avec un grand champ de manifestation divine : les 3 sources de cristal.

 

Pour maîtriser l’Hydre  Hercule doit faire preuve :

  • de discernement pour reconnaître l’existence de cette hydre ;

  • de patience pour découvrir son repaire

  • d’humilité, pour amener des fragments vaseux du subconscient à la surface et les exposer à la lumière de l’amour et de la sagesse. L’élévation à la Vie passe par l’humilité, Hercule mit genoux à terre.

  • de courage : il ose l’attaquer à la racine même de sa nature en prenant conscience de son engagement et de sa propre faiblesse

l’Hydre concerne toutes les formes-pensées destructrices et repoussantes. Ses 9 têtes sont les apparences de la « grande illusion » :

Il y a trois catégories d’épreuves et à chaque fois les travers doivent être remplacés par des vertus.

  • les trois têtes de l’Hydre liées au plan physique - éthérique :

Le disciple doit vaincre

  • le sexe dépravé par l’unicité,

  • le luxe ( bien être physique égoïste poussé à l’extrême) par le partage,

  • l’argent (accaparement au-delà des besoins légitimes) par l’échange et le don.

  • les trois têtes de l’hydre liées au plan astral :

Le disciple doit vaincre

  • la haine par l’Amour,

  • la peur par la Foi

  • l’ambition par la collaboration.

  • les trois têtes de l’hydre liées au plan mental :

Le disciple doit vaincre

  • l’orgueil (satisfaction intellectuelle faisant du mental l’obstacle à la domination de l’âme) par l’humilité glorieuse,

  • la séparativité par l’unité

  • la cruauté (le fait d’être satisfait des méthodes de la personnalité et qui fait du mental l’instrument de la soif de pouvoir) par le fait d’être bien-aimant.

 

Hercule ne se laisse plus prendre à ce qui n’est qu’illusion et pulsion du désir dont il démontre ici sa parfaite maîtrise en éradiquant l’Hydre. La personnalité ne doit pas être détruite ni piétinée ; elle doit être reconnue comme le triple canal d'expression des trois aspects divins.

VIII : Hydre de Lerne
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Septième travail d'Hercule :
La capture du sanglier d'Erymanthe

(Balance)

Eurysthée demanda à Hercule de sauver le pays d’Érymanthe ravagé par un sanglier :

"Va mon fils, et capture le sanglier sauvage ; sauve un pays ravagé, mais prends cependant le temps de manger."

 

 

         Hercule partit en quête du sanglier. Sur son chemin il rencontra un ami, Pholos, (la force corporelle) l'un des centaures connus des dieux, ils percèrent une barrique de vin qui ne devait être entamé que par et pour le groupe de centaures, et appelèrent Chiron, (la bonne pensée), un autre sage centaure à venir partager leurs réjouissances. Hercule en oublia l'objet de sa recherche, tous trois burent ensemble, festoyèrent et firent beaucoup de bruit.

         Les autres centaures arrivèrent en colère et une furieuse bataille s'engagea. Hercule tua ses amis, les deux centaures avec qui il venait de boire, malgré toutes les précautions prises pour ne pas tuer.

         Hercule s'enfuit sur les hautes montagnes et reprit sa recherche. Le sanglier restait toujours hors d'atteinte. Hercule l’observa, le piégea et, le moment venu, le délivra, lutta contre lui et le maîtrisa. Du sommet neigeux de la haute montagne, il descendit poussant le sanglier comme une brouette, démontrant sa maîtrise, il était tout en joie et tous ceux qui le virent se réjouirent aussi.

 

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         Le sanglier c’est notre nature sauvage et indisciplinée, il est le fruit de nos expériences passées qui ont été nécessaires à l’épanouissement de notre conscience : on grandit par l’expérience. Cependant nous devons dompter cette nature sauvage et la maîtriser car elle devient une prison sans barreau qui obstrue la vie de l’âme, c’est ce qu’on appelle la Lune Noire.

         Cette Lune Noire est inscrite dans nos mémoires, elle se manifeste sous forme de tendances à assouvir les désirs, plaisirs et tentations égocentriques. La tentation peut se présenter par surprise, elle vient par derrière quand nous pensons avoir déblayé de tout piège le sentier qui se trouve devant nous. Nous devons assumer les conséquences au présent pour avancer.

         Pour entreprendre le travail de maîtrise de soi, on doit identifier ce qui emprisonne et poser le fait de ce qui nous leurre, qui est dans notre nature de toujours et qui nous fait oublier la quête de l’équilibre.

         Les erreurs du passé sont en mémoire dans nos atomes permanents, ils « étourdissent » le présent, d’où l’ivresse. Par ce festin, Hercule est confronté à l’assouvissement de ses plaisirs et oublie sa quête d’équilibre.  

         La nature du désir ne peut être vaincu ni par la force physique (le centaure Pholos) ni par la pensée (le centaure Chiron)*. La seule solution pour maîtriser la nature du désir est de  conduire le sanglier du  désir sur les hautes montagnes dans la pureté de la neige, là où les brouillards et les mirages de la vallée sont dissipés, là où se produisent les grandes prises de conscience et où l’illumination survient.

         C’est là qu’Hercule parvient à force d’observation, patience et habileté à  maîtriser le sanglier ; il redescend alors de la montagne en le maintenant à l’équilibre et en étant en Joie de cette réussite. Les petites vies lunaires qui constituent notre personnalité doivent être élevées par amour, à l’équilibre et en joie.

 

         Dans la mise en place imaginaire mythologique, le désir est représenté par une montagne. Donc tout désir est une montagne, et plus le désir est fort, plus la montagne est haute. En haut de la montagne seulement, l’unicorne percera la personnalité. A ce moment-là, on redescend avec le sanglier aux ordres. C’est quand le désir égoïste se transmue en aspiration que l’obstacle paraissant une montagne devient un petit cailloux.

 

 

*Chiron est le bon centaure qui aide l’être à se libérer de sa nature animale, de ses instincts grégaires. Il aide tous les êtres qui veulent entrer dans le 5ème règne.

Si l'on excepte Pholos et Chiron, tous deux « avisés » (leur parenté est d'ailleurs différente des autres), les centaures symbolisaient pour les Grecs les appétits animaux.

VII : Sanglier d'Erymanthe

Sixième travail d'Hercule :
La prise de la ceinture d'Hippolythe

(Vierge, 22 août - 21 septembre)

         Hippolyte était une grande reine qui régnait sur les amazones, femmes guerrières et intrépides. Dans ce royaume, il n'y avait point d'hommes, mais seulement des femmes rassemblées autour de leur reine. Dans leur Temple elles adoraient la Lune (symbole de l’apparence et la forme) et là offraient des sacrifices à Mars, le dieu de la guerre.

         Une fois par an, elles se retrouvaient devant l’autel et leur reine, Hippolyte portait la ceinture d’or de Vénus, reine de l’amour, qui rend irrésistible, puis allaient ensuite rejoindre les hommes pour procréer ou combattre.

         Alors que les Amazones étaient de retour de leur visite annuelle aux demeures des hommes et, réunies dans l'enceinte du Temple, elles attendaient le message d'Hippolyte, leur reine, qui se tenait sur les marches du grand autel, portant la ceinture que Vénus :

 

"Le mot a résonné ; se met en route un guerrier dont le nom est Hercule,

Fils d'homme et cependant Fils de Dieu.

A lui, je dois céder ma ceinture.

Obéirons-nous, ô Amazones, ou combattrons-nous la parole de Dieu ?"

 

         Hercule s’avança vers Hippolyte, la reine guerrière et se battit avec elle sans écouter les belles paroles qu'elle s'efforçait de lui adresser. Saisissant la ceinture qu'Hippolyte lui offrait comme symbole d'unité et d'amour, de sacrifice et de foi, il tua la reine alors qu’elle lui donnait ce qu'il demandait.

         Il entendit alors la voix de son instructeur lui signifiant son échec et la nécessité qu’il avait de se racheter Le silence se fit et Hercule, tenant la ceinture sur son cœur, se mit en quête du chemin du retour, laissant les femmes affligées, privées de direction et d'amour.

         Sur ce chemin du retour il put racheter son erreur en délivrant une autre jeune fille : il sauva Hésione, du ventre d’un monstre marin pour compenser la vie qu'il avait inutilement supprimée, équilibrant de cette manière son précédent geste meurtrier.

 

Interprétation du 6ème travail :

 

•      Hercule représente l’Être qui parcourt le règne humain en quête de son âme.

•      Hippolyte, la reine des amazones représente la personnalité, le non soi.

•      Les amazones sont les vies mineures sans soi conscience qui constituent la personnalité.

•      La ceinture d’Hippolyte symbolise le ruban d’amour dans le cœur qui permet d’unifier le Soi au Non-soi.  (union des pôles Esprit et Matière, union de l’âme et la personnalité, dans la forme c’est l’union homme-femme)          

•      Hésione représente l’aspect non-soi en chacun

•      Le  monstre marin représente les travers humains 

 

Dans cette épreuve :

•      la reine des amazones propose à Hercule la ceinture que celui-ci refuse en la tuant.

•      Il ne se rend pas compte que cette guerrière, la personnalité, aspire à être transformée par l’union sacrée avec l’âme, et croit bien faire en la tuant.

•      il ne comprit pas que la reine des Amazones devait être rachetée par l'union et non pas tuée.

 

            La volonté de Dieu est de se manifester par la forme : il n'existe pas de raison de "tuer la personnalité" ou de la discipliner au point d'en faire une pauvre chose anéantie. La forme humaine est équipée et qualifiée pour manifester la réalité spirituelle (divine) et rendre ainsi tangible et objectif ce pour quoi tout le processus créateur est conçu.

            L'objectif véritable est d'entraîner la triple nature inférieure, la personnalité intégrée jusqu'à la plus haute démonstration de ses pouvoirs, latents ou en voie de développement, en vue de faire servir ces capacités aux nécessités de la Vie et de façon à ce que la personnalité de l'aspirant puisse s'intégrer et enrichir le groupe. La vie du groupe est ainsi enrichie, la puissance du groupe est augmentée et la conscience du groupe s'élève.

 

La matière est le véhicule pour la manifestation de l'âme de la même manière que l'âme est le véhicule pour la manifestation de l'esprit ; ces trois forment une trinité synthétisée par la Vie qui les pénètre tous.

 

            Prenant conscience de son erreur et du sens de la vie, Hercule sauve Hésione (l’aspect non-soi en chacun) du monstre marin (Les travers humains) : par cette prise en charge assumée, il purifie le non-soi, la personnalité et accomplit son épreuve.

 

Mais peut-être qu’Hippolyte contribua à l’erreur d’Hercule ? N’offrit-elle pas la ceinture à Hercule par contrainte plutôt que par aspiration à la vie de l’âme ?

Le disciple doit prendre en charge le non-soi. Il doit accepter la ceinture comme la reconnaissance du Soi pour guider le non-soi, honorant ainsi la Mère (personnalité) pour l’amener à son trône.

En réussissant son épreuve, Hercule révèle en lui la conscience christique.

 

"Je suis la mère et l'enfant. Moi, Dieu, je suis matière."

« Christ en nous, l’espérance de la gloire »

​

Cette ceinture était le symbole de l'unité réalisée par la lutte, Harmonie par le conflit. C'est dans la constellation de la Vierge, après l'individualisation dans le Lion, que le premier pas vers l'union de l'esprit et de la matière est fait, que la subordination de la vie de la forme à la volonté du Christ intérieur s’opère.

VI : ceinture d'Hippolythe
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 CINQUIEME TRAVAIL : MASSACRE DU LION DE NEMEE

         Après un travail relativement simple dans le Cancer, et qui n'était ni dangereux ni périlleux, Eurysthée, l’instructeur, imposa à Hercule la redoutable tâche de supprimer le lion de Némée qui dévastait la campagne. Depuis longtemps, ce lion était une force destructrice et personne n'y pouvait rien.

         Les habitants de cette contrée dévastée vivaient silencieusement derrière les portes verrouillées. Ils ne se hasardaient pas à sortir pour travailler ni pour cultiver leurs terres. Du nord au sud et de l'est à l'ouest, le lion rôdait et s'emparait de tout ce qu'il rencontrait sur son chemin. Son horrible rugissement s'entendait toute la nuit et tous tremblaient derrière leurs portes closes.

         Hercule, d’abord armé jusqu’au dents, délaissa ses armes, hormis sa fidèle massue et son arc, et partit à la recherche du Lion. Guidé par son rugissement, il décocha vers lui toutes ses flèches, mais elles ricochèrent sur son cuir sans le blesser. Jetant alors son arc, Hercule se précipita en hurlant vers le lion qui, surpris s’enfuit vers une caverne.

         Hercule comprit que la seule façon d'atteindre son objectif était de chasser le lion en des cercles de plus en plus concentriques jusqu'à l'acculer dans la caverne.

Il fit la découverte déplaisante que la caverne avait deux ouvertures et que, dès qu'il chassait le lion dans l'une, il le voyait apparaître dans l'autre. Hercule n'avait donc rien de mieux à faire que d'arrêter la chasse et de bloquer l'une des ouvertures de la caverne. Il chassa ensuite le lion dans la caverne par l'ouverture libre et, affronta le Lion à mains nues.

         Il serra le lion à la gorge jusqu'à ce qu'il meure. Ce fut un affrontement entre Hercule et le lion que personne ne vit. Dans l'obscurité de la caverne il tua le lion et le dépouilla de sa peau, la montrant aux gens qui se tenaient près de l'entrée de la caverne.

         "Le lion est mort !" crièrent-ils. "Le lion est mort ! Nous pouvons maintenant vivre et cultiver nos terres, semer les semences nécessaires et marcher tranquillement ensemble. Le lion est mort et grand est notre libérateur, Hercule."

 

 

         Le lion de Némée représente la personnalité coordonnée dominante qui menace l’intégrité de l’individu. Ayant remplie sa fonction d’un véhicule permettant à l’être un épanouissement en toute liberté de soi-conscience, la personnalité doit être vaincue pour que l’être puisse accéder à la dimension de sa réalité divine : les forces lunaires doivent être maîtrisées pour faire place aux énergies solaires.

         Par ce combat, Hercule mène un corps à corps à mains nues, il est face à la vanité de sa personnalité, et c’est dans une caverne, soit à l’intérieur de son propre cœur qu’il doit surmonter son égo en maîtrisant le lion.

         La caverne symbolise aussi la glande pituitaire qui se trouve dans la tête. Nous sommes à un époque où l’être humain connaît une phase d'intense développement mental, Partout, la conscience des individus est en train de se déplacer hors de la nature émotionnelle donc hors du centre du plexus solaire, pour se placer dans le corps mental et par conséquent, dans la tête.

         Quand la glande pituitaire sera en pleine activité, nous aurons une personnalité parachevée et active, se gouvernant elle-même, douée d'activité mentale et d'endurance.

         Le corps pituitaire a une double configuration ; dans l'un de ses lobes, le frontal ou anté-pituitaire, se trouve le siège du mental qui raisonne, de l'intellectualité et, dans l'autre, le post-pituitaire, siège la nature émotionnelle imaginative. Il est dit aussi que cette glande coordonne les autres, dirige la croissance et est essentielle à la vie.

         C'est dans cette caverne que le lion de la personnalité développée a son repaire et c'est là qu'Hercule, le dieu solaire, doit vaincre. Cette glande ne pourra fonctionner en pleine activité que lorsque l’être sera sorti de la dépendance de sa personnalité et sera capable d’évoluer pour le Beau, le Vrai le Bien de l’ensemble.

         Le corps pituitaire, avec ses deux lobes, est symbolisé par la caverne aux deux ouvertures, dont l'une devait être fermée par Hercule avant qu'il ne puisse maîtriser la personnalité au moyen du mental supérieur. En effet, ce n'est qu'après avoir bloqué l'ouverture des émotions personnelles (post-pituitaire), lancé au loin sa fidèle massue et refusé symboliquement de mener plus longtemps une vie personnelle et égoïste, qu'il put, entrant par l'ouverture représentée par l'anté-pituitaire, vaincre le lion de la personnalité dans la caverne.

 

Le corps pituitaire est la glande qui correspond au centre Ajna du corps éthérique. Dans ce récit nous est décrit le processus de l’évolution de l’être qui se réalise dans sa dimension divine :

•      le Cœur est le lieu de rencontre entre le Soi et Non-Soi, entre l’âme et la personnalité.

•      l’être doit épurer et maîtriser son corps émotionnel en saisissant la dimension d’Amour.

•      la personnalité réalisée au niveau mental, rencontre l’âme au niveau du cœur, s’ouvre au mental supérieur et est « accueillie » au centre frontal qui devient le centre émetteur de la pensée créatrice.

V : Lion de Némée

 QUATRIEME TRAVAIL : LA CAPTURE DE LA BICHE DE CERYNEE

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Hercule fut envoyé par Eurysthée, son instructeur, pour capturer la biche, ou daine, aux cornes d'or de Cérynée. (Le mot "daine" vient d'un ancien mot gothique qui signifie "ce qui doit être saisi", ce qui est fuyant et difficile à saisir). Cette biche était consacrée à Artémis, déesse de la lune, mais Diane, chasseresse des cieux, fille du Soleil, la revendiquait aussi ; elles se querellaient quant à sa possession.

 

         Une voix résonna aux oreilles d’hercule avec autorité :

« La biche n'appartient à aucune des jeunes filles, ô Hercule, mais au Dieu dont tu vois le sanctuaire au loin, sur ce mont. Va la délivrer ; conduis-la dans le sanctuaire où elle sera en sécurité et laisse-la là ».

 

         Hercule s'élança à travers la quatrième Porte, ne s'embarrassant de rien qui pourrait empêcher sa rapide poursuite. De loin, les jeunes filles qui se querellaient l'observaient et lorsque le moment fut propice, elles trompèrent Hercule, déjouant ses efforts à maintes reprises. Il pourchassa la biche pendant une année, allant d'une forêt à une autre, l'apercevant tout à coup, puis la perdant ensuite de vue. Il ne put l'attraper ni la tenir contre lui. Finalement le succès couronna ses efforts ; il saisit la biche et la tint "près de son cœur" ;

 

         Alors Hercule porta la biche au sanctuaire sacré de Mycènes, la déposa au centre du Lieu Saint et l'y laissa. Quand il la posa devant le Seigneur, il remarqua à son pied la blessure causée par la flèche de l'arc qu'il avait utilisé. La biche était sienne par son droit de recherche et sienne par son adresse et la prouesse de son bras. "La biche est donc doublement mienne" dit-il.

 

         Artémis, qui se tenait dans la cour extérieure de ce lieu très saint, entendit son retentissant cri de victoire et dit : "Non, la biche est mienne et l'a toujours été. Je vis sa forme reflétée dans l'eau ; j'entendis ses pas sur les chemins de la terre ; je sais que la biche est mienne, car toute forme est mienne."

         Du Lieu Saint, le Dieu solaire déclara : "La biche est mienne et non tienne, ô Artémis. Son esprit repose en moi de toute éternité, ici au centre du sanctuaire sacré. Tu ne peux y entrer, ô Artémis, mais sache que je dis la vérité. Diane, la belle chasseresse du Seigneur, peut entrer un instant et te dire ce qu'elle voit."

         Dans le sanctuaire, la chasseresse du Seigneur passa un instant et vit la forme de ce qui était la biche, gisant devant l'autel comme morte. Dans sa détresse, elle dit : "Si son esprit repose en toi, ô grand Apollon, noble fils de Dieu, sache alors que la biche est morte ; elle a été tuée par l'homme qui est un fils d'homme, bien qu'il soit fils de Dieu. Pourquoi peut-il entrer dans le sanctuaire tandis que nous attendons la biche au dehors ?"

"Parce qu'il a porté la biche dans ses bras contre son cœur et, dans le Lieu Saint, la biche repose ainsi que l'homme. Tous les hommes sont miens. La biche est mienne aussi ; elle n'est ni à vous ni à l'homme."

         Une fois la mission accomplie Eurysthée  renvoie Hercule à la 4ème porte du Cancer, il voit à nouveau sur une colline, une petite biche aux cornes d’or que réclament Artémis et Diane…

         Comprenant que le travail doit être recommencé à maintes reprises, il finit par apprivoiser la biche pour qu’elle accoure volontiers à chacun de ses appels.

____________

 

         La Biche qu'Hercule doit capturer est consacrée à Artémis - déesse de la Lune (la Biche sacrée symbolise l'instinct animal qui est divin), mais celle-ci est aussi revendiquée par Diane la chasseresse (symbolisant l’aspect intellect qui corrompt l’instinct), et par Apollon le Dieu solaire (par lequel la biche symbolise l’intuition).

La sublimation de l'instinct est l'intuition. De même que la matière doit être élevée jusqu'au ciel, ainsi doit-il en être de l'instinct qui, transcendé et transmué, se manifeste comme intuition.

Il y a un stade intermédiaire qui est celui de l'intellect .

Hercule a voulu avoir la connaissance par le mental inférieur.  il a ainsi fauté vis-à-vis d’un « roi » qui est le guide de l’intuition, Hercule a tué la biche car il a massacré l’intuition qu’il avait en lui naturellement. Il doit retrouver son intuition.

 

         L’instinct dans notre nature humaine est corrompu. L’intellect nous apporte le savoir-faire, mais sans l’amour, il nous coupe de notre réalité d’Être. L'intellect permet le contact avec le monde des idées mais nous devons transporter cette capacité dans les plans supérieurs (symbolisés par le  Temple du Seigneur sur la montagne) afin de capter les énergies divines et les transmuer en fonctionnement instinctif. Par l’amour l’intellect nous ouvre à l’intuition et à partir de ce stade de conscience où la reconnaissance de la vérité et de la réalité est instantanée, nous allons vers l’épanouissement à un fonctionnement qui permettra d’établir les justes relations sur Terre :

« Aimez-vous les uns les autres » disait le Christ il y a 2000 ans ».

IV : biche de Cérynée
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 TROISIEME TRAVAIL - DANS LE SIGNE DES GEMEAUX : LES POMMES D'OR DU JARDIN DES HESPERIDES

Dans ce travail Hercule doit rapporter la Connaissances engendrée par l’Arbre de Vie, il y effectue le travail d’unification de l’âme et de la personnalité. L’aspirant-disciple doit enregistrer le contact avec l'âme et en reconnaître les qualités en conscience éveillée jusque sur le plan physique du cerveau. Le travail en vue d’obtenir les pommes d’or de la Sagesse concerne cet accomplissement sur le plan physique qui se traduit par une mise en pratique de la Connaissance.

 

Le Mythe

 

En un lointain pays croissait l'arbre sacré, l'arbre de la sagesse portant les pommes d'or gardé par trois Hespérides, dont le Père, Atlas le Titan porte la voûte céleste sur les épaules. La renommée de ces fruits délicieux s'était étendue jusqu'au loin et tous les fils des hommes, qui savaient être aussi des Fils de Dieu, les désiraient.

Hercule reçut l’injonction de chercher ces fruits et pour ce faire, l’instructeur ne lui indiqua pas le chemin à suivre mais lui confia que l'arbre sacré était bien gardé par trois belles jeunes filles et un dragon rusé à cent têtes et que sa recherche l’amènera à faire face à cinq grands tests sur le Chemin. Chacun d'eux offrant matière à augmenter sagesse, compréhension, habileté et opportunité.

 

Hercule traversa le pays d'un bout à l'autre, cherchant l'arbre sacré vers le Nord (vers le règne spirituels, pôle esprit), mais il ne le trouva pas.

Alors l'Instructeur qui l'observait de loin envoya Nérée voir s'il pouvait aider. Nérée y alla à maintes reprises en lui disant « la vérité réside à l’intérieur de toi-même. Il existe en toi un pouvoir, une force et une sagesse supérieurs. Tourne toi vers l’intérieur et là invoque-les, car ils sont l’héritage de tous les hommes. » mais Hercule ne répondit pas ni ne vit en lui un messager.

(Hercule, le disciple, a connu le contact avec le Soi supérieur (Nérée), mais ce fut de courte durée et il se laissa retomber dans la conscience cérébrale.)

 

Ne trouvant pas l'arbre sacré en direction du nord, Hercule se tourna vers le sud , lieu des ténèbres de l’Esprit.

Il rencontra  Antée, le géant à queue de serpent, lutta contre lui et le triompha en l’élevant dans l’Air, le purifiant ainsi par la puissance de l’Esprit.

(Il dut vaincre Antée, le serpent du mirage astral, en l’élevant au plan de l’amour bouddhique dont le plan astral est le reflet déformé.)

 

N’ayant toujours pas trouvé l’arbre, il se dirigea alors vers l'ouest (vers l’extérieur, vers le règne humain). Là, il rencontra Busiris  le grand trompeur dont le travail consiste à apporter l'illusion aux fils des hommes par des paroles d'apparente sagesse. Hercule s’affaiblit en l’écoutant toute une année et Busiris parvient à l’attacher sur  un autel pour le sacrifier. Mais Hercule put se libérer grâce aux paroles prononcées par Nérée, qui lui revinrent à la mémoire.

(il se libéra, non sans difficultés, des griffes de Busiris qui prétendait être un grand instructeur, et qui est en fait un représentant du mirage pseudo-spirituel, basant son enseignement sur d'énormes prétentions)

 

Hercule se mit en chemin avec une plus grande sagesse vers l’Est (vers l’intérieur, vers la divinité)

Soudain il s'arrêta. Un cri de profonde détresse frappa ses oreilles. Quelques vautours tournant autour d'un rocher attirèrent son attention. Il trouva Prométhée enchaîné sur un rocher, dans de terribles souffrances causées par des vautours qui lui arrachaient le foie et, ce faisant, le tuaient lentement. Il vint à son secours et le délivra.

Ce faisant, Hercule se libéra des vautours du désir qui l'avaient si longtemps torturé. Il fit preuve d’altruisme et d’esprit de service en se détournant de son chemin pour secourir Prométhée, prenant ainsi un premier contact avec son âme. (Prométhée signifie Dieu incarné, c’est le dieu intérieur d’Hercule ; le plexus solaire, l'estomac et le foie sont l'extériorisation de la nature du désir, lié à l’astral).

Puis Hercule se remit en route vers une montagne lointaine indiquée par un pèlerin.

Il dirigea donc ses pas vers les hautes montagnes de l'est et, par une splendide journée ensoleillée, il vit l'objet de sa recherche et hâta le pas. "Maintenant je toucherai l'arbre sacré", s'écria-t-il dans sa joie ; "je vaincrai le dragon qui le garde ; je verrai les belles jeunes filles et je cueillerai les pommes."

Mais il fut de nouveau arrêté par une sensation de profonde angoisse. Atlas se trouvait devant lui, chancelant sous le fardeau du monde qu'il portait sur ses épaules ; Hercule, oubliant l’objet de sa recherche, n'avait plus à cœur que d'aider le géant aussi vite que possible. Il s'empressa de déplacer le fardeau, le soulevant des épaules de son frère et le mettant sur les siennes, se chargeant ainsi lui-même du poids du monde. Il ferma les yeux, se tendant dans l'effort et voilà que le fardeau glissa. Il était libre et Atlas de même. Devant lui se tenait le géant qui avait dans ses mains les pommes d'or et qui les lui offrait avec amour. La recherche était finie.

(Prométhée, le dieu intérieur, put alors s'engager dans le Service du Monde et soulever le fardeau d'Atlas.)  

 

Les trois sœurs tenaient encore d'autres pommes d'or et elles les mirent aussi dans ses mains.

•      Aglaé, « la Gloire du soleil couchant », dit à Hercule lui mettant une pomme dans la main : "Le Chemin qui conduit à nous est toujours caractérisé par le service. Les actes d'amour sont les poteaux indicateurs du Chemin." Aglaé représente l’aspect divin d’intelligence du Rayon III, manifesté sur le plan physique et le corps.

•      Alors Erythéia, « celle qui garde la porte de l’âme », lui donna une pomme sur laquelle, gravé dans la lumière, était écrit le mot d'or : Service.  Érythéia représente l’aspect Amour-Sagesse du Rayon II qui éveille l’âme.

•      Puis vint Hespéris, « l'Étoile du soir et de l’illumination », qui lui dit « Va de l'avant et sers ; foule maintenant et à jamais le Sentier de tous les serviteurs du monde. » Elle représente l’aspect Volonté du Rayon I et l’Esprit.

 

Ainsi la longue recherche d’Hercule à l’autre bout du monde mène sur le chemin de la Connaissance à l’union des pôles opposés en une seule Unité : le corps, l’âme et l’esprit. Il y a d’abord la fusion de la personnalité et l’âme puis ensuite il y aura la fusion de cette présence terrestre unifiée avec la racine de vie.

III : jardin des Hespérides

 DEUXIÈME TRAVAIL : CAPTURE DU TAUREAU DE CRÈTE

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                Hercule fut envoyé pour capturer le taureau sacré détenu par Minos, roi de Crète, gardien du taureau. L'île de Crète était de toute beauté. Elle possédait un vaste labyrinthe qui égarait les hommes aventureux qui pouvaient y pénétrer.

         Hercule partit donc pour la Crète et fouilla l'île, poursuivant le taureau jusqu'à ce qu'il l'eût enfin acculé. De lieu en lieu, il fut conduit par l'étoile qui brillait sur le front du taureau, lampe claire dans l'obscurité.

Autour de lui se tenaient les Sept Sœurs qui l'encourageaient en chemin. Dans cette lumière, il chevaucha le taureau, traversant les eaux miroitantes de l'île de Crète jusqu'au pays où habitaient les trois Cyclopes.

Puis, il monta le taureau comme un cheval, lui fit traverser l'île et les eaux qui séparent la Crète du continent et l'amena dans la cité des Cyclopes.

Ces Cyclopes étaient des êtres bizarres dont on disait qu'ils n'avaient qu'un œil au milieu du front. Ils étaient gouvernés par trois personnages éminents :

•      Brontès, signifiant tonnerre,

•      Stéropès, signifiant foudre,

•      Argès, signifiant activité tourbillonnante.

        

         Lorsque Hercule arriva avec le taureau aux portes de la cité, il fut accueilli par les trois Cyclopes qui reçurent de lui le taureau sacré et le prirent en charge.

         Ainsi se termina le deuxième travail.

 

Signification du travail

 

Ce deuxième travail traite du monde du désir et de l’asséchement du monde émotionnel qui doit devenir un simple organe de sensibilité.

 

L'île de Crète, avec son labyrinthe et son taureau, est le symbole de la grande illusion.

         Minos, roi de Crète, à qui appartenait le taureau sacré, possédait aussi un labyrinthe où vivait le Minotaure. Le mot "labyrinthe" provient d'un ancien mot signifiant désorientation, confusion, embarras, il est le symbole de la grande illusion

L’île est séparée du continent ; l'illusion et le désarroi sont des caractéristiques du soi séparé, mais non de l'âme sur son propre plan où la réalité de groupe et les vérités universelles constituent son royaume.

         Pour Hercule, le taureau figurait le désir animal, ainsi que les nombreux aspects du désir dans le monde de la forme, lesquels dans leur totalité constituent la grande illusion.

Comme Hercule, le disciple est une entité isolée, séparée du continent, symbole du groupe, par le monde de l'illusion et le labyrinthe dans lequel il vit.

 

Après une longue recherche et de nombreuses difficultés, Hercule a trouvé le taureau. Aidé de sa lumière sacrée,

         Le Taureau influence particulièrement le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde : Les êtres du 5ème règne sont directement orientés par le Taureau, mais il importe qu’ils invoquent les énergies illuminatrices du Taureau.

Toute l’illumination est nourrie par Aldébaran, l’Œil du Taureau, cette étoile

•      nous apporte l’illumination libératrice de l’aveuglement des désirs.

•      nous amène à acquérir le discernement entre notre réalité intérieure et notre nature de personnalité.

•      nous apporte la perception du Dessein divin et la vision du Plan. Dans les temps anciens, elle était appelée l'étoile conductrice des cieux et le Taureau a toujours été apparenté à la lumière, donc au Christ qui se proclama la Lumière du Monde.

 

Monter et maîtriser le taureau.

         Le taureau du désir doit être saisi, maîtrisé et chassé d'un point à l'autre de la vie du soi séparé, jusqu'au moment où le disciple peut faire ce qu'Hercule a réussi : monter le taureau. Dans les anciens mythes, monter un animal = maîtriser. Le taureau n'est pas tué. L'aspirant utilise son mental, et au moyen de la perception intelligente, guide et maîtrise le taureau du désir

 

Le taureau est conduit à travers les eaux, vers le continent ;

         Cela signifie que la solution du problème du sexe et du désir en général, sera trouvée quand le disciple aura subordonné son "île" personnelle, séparée, au dessein et au travail de groupe et qu'il commencera à diriger et à gouverner sa vie en se posant la question : "Que puis-je faire pour le groupe auquel je suis associé ?"

         La traversée des eaux correspond à la purification du monde astral ou émotionnel, par la maîtrise du désir.

 

Dans le Temple de Dieu la taureau sera remis aux soins des trois Cyclopes,

         Les cyclopes, ce sont les initiés à l’œil unique, l'Œil de Shiva, l’œil du Père sur Terre ; À l’instar d’Hercule dans notre nature inférieure, nous sommes le taureau alors que dans notre nature supérieure nous sommes le Cyclope.

 

Les trois Cyclopes

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         Ils représentent les trois aspects divins qui commencent à se manifester chez le disciple qui avance :

•      Brontès est le symbole du premier aspect de Dieu, le Père qui parle, le son créateur.

•      Stéropès signifie illumination ou lumière, il est le deuxième aspect, l'âme.

•      Argès signifie activité tourbillonnante, troisième aspect de la divinité s'exprimant dans l'intense activité de la vie sur le plan physique.

Ces aspects divins constitueront le facteur de maîtrise et, quand ils seront en possession du taureau sacré, le problème d'Hercule sera résolu.

 

Les 7 Sœurs qui accompagnent Hercule

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         Ces sept sœurs sont les Pléiades qui font partie de la constellation du Taureau. Elles y sont le symbole de l'âme autour de laquelle tourne la roue de la vie. (les Pléiades, représentant l'âme et l'infinie répétition du cycle de l'expérience).

Parmi elles, Alcyone est la Pléiade Perdue, car six seulement sont visibles ; Alcyone est le symbole de l'obscurcissement de l'esprit. Elle a été séparée pour être protégée de sa présence terrestre polluée par l’homme. Il y a 1 million d’années, au moment du déluge, les hommes s’égarèrent, abusant des bienfaits de la « Mère ».

Aujourd’hui Nous devons donc nous mettre en état de retrouver la pureté de la Mère. En étant des capteurs sur Terre, la vibration d’Alcyone (la partie supérieure de la Mère) pourra à nouveau imprégner la manifestation.

 

Le Taureau de lumière doit être rejoint, c’est le passage du désir à l’aspiration et, par la « vision », le passage à la réalisation du Plan divin.

La grande leçon à apprendre dans le signe du Taureau est d'arriver à la juste compréhension de la loi d'Amour et à la maîtrise de nos désirs. Ainsi et au sens figuré, la Matière sera élevée au ciel et pourra remplir sa juste fonction consistant à être un moyen d'expression et un champ d'action pour le Christ ou l'âme qui l'habite.

II : taureau de Crète

Bélier : premier travail d’Hercule :

capture des Cavales mangeuses d'hommes

juments de Diomède.jpg

Diomède, fils de Mars, réputé fougueux élevait les chevaux et les cavales pour la guerre sur les marais de ses terres. Ces chevaux étaient sauvages et les cavales féroces ;  tous les hommes tremblaient à leur approche, car ils ravageaient le pays, causant de grands dégâts, tuant tous les fils des hommes qu'ils rencontraient sur leur chemin. Ils engendraient régulièrement des chevaux des plus sauvages et des plus méchants.

 

"Capture ces cavales et fais cesser ces actes mauvais"

fut l'ordre qui parvint aux oreilles d'Hercule.

"Va et délivre ce lointain pays et ceux qui y vivent."

 

"Viens, Abdéris, et aide-moi à remplir cette tâche" cria Hercule, appelant l'ami qu'il aimait beaucoup et qui le suivait toujours lorsqu'il allait d'un lieu à l'autre. Abdéris arriva et prit place à ses côtés ; ensemble, ils examinèrent la tâche à accomplir. Dressant soigneusement leurs plans, tous deux suivirent les chevaux qui parcouraient en tous sens les prairies et les marais de ce pays.

Hercule accula finalement les cavales sauvages dans un champ d'où elles ne pouvaient plus aller nulle part et là il les captura et les attacha. Il cria de joie pour le succès obtenu.

Si grand était le plaisir de sa prouesse qu'il estima que le fait de tenir les cavales et de les conduire sur le Chemin vers Diomède était au-dessous de sa dignité. Il appela son ami : "Abdéris, viens ici et fais passer les cavales par la Porte." Puis il tourna le dos et alla de l'avant plein d'orgueil.

Mais Abdéris était faible et redoutait la tâche. Il ne put retenir les cavales ni les atteler, ni les conduire sur la trace des pas de son ami. Elles se tournèrent contre lui, le déchirèrent, le piétinèrent et le tuèrent, puis elles s'échappèrent vers les terres les plus sauvages de Diomède.

Accablé de douleur, assagi, humble et découragé, Hercule recommença son travail. De nouveau il chercha les cavales de lieu en lieu, laissant sur le sol son ami moribond. De nouveau il attrapa les cavales et les conduisit lui- même par la Porte. Mais Abdéris était mort.

L'Instructeur le regarda avec attention et envoya les chevaux en un lieu paisible où ils seraient domestiqués et rompus au travail. Les habitants, délivrés de la peur, fêtèrent le libérateur, l'acclamant comme le sauveur du pays.

Mais Abdéris était mort.

L'Instructeur se tourna vers Hercule et dit : « Le premier travail est terminé ; la tâche est faite, mais mal faite. Apprends d'elle la véritable leçon et passe ensuite au prochain service à rendre à ton prochain ».

 

 

Interprétation du mythe :

 

Ce premier travail commença donc par un échec partiel comme c'est souvent le cas pour l'aspirant inexpérimenté, impétueux et impulsif.

Hercule échoua plusieurs fois et dut refaire le travail jusqu'à ce que le succès couronne ses efforts.

 

Le cheval représente l'activité intellectuelle.

•      Le cheval blanc symbolise le mental illuminé de l'homme spirituel ;

•      Le cheval noir représente le mental inférieur, avec ses idées fausses et ses concepts humains erronés.

 

Les juments indiquent l'aspect féminin du mental

•      qui donne naissance aux idées, aux théories et aux concepts,

•      c’est la tendance du mental à créer des formes-pensées qui incarnent les idées conçues, lesquelles sont lâchées dans le monde, elles sont :

â—¦   soit destructrices lorsqu'elles émanent du mental inférieur,

â—¦   soit constructrices et salvatrices lorsqu'elles viennent de l'âme.

 

Hercule doit commencer par acquérir la maîtrise mentale dans le monde de la pensée.

•      Depuis des temps immémoriaux, les cavales de la pensée ont engendré des chevaux de guerre et, par de mauvaises pensées, des paroles inexactes et des idées fausses, elles ont dévasté la contrée.

•      L'une des premières leçons que tout débutant doit apprendre est l'immense pouvoir qu'il peut mettre mentalement en action et la somme de mal que peuvent causer, dans son entourage et son environnement, les cavales de sa pensée.

•      On doit saisir en premier lieu, l'aspect féminin du mental et veiller à ne plus engendrer de chevaux de guerre.

 

Tout Hercule en puissance peut facilement constater qu'il a en lui ces cavales dévastatrices :

         Si, pendant un jour entier, on fait minutieusement attention à nos pensées et à nos paroles, lesquelles sont toujours le résultat de la pensée, on découvrira rapidement que peut-être l'égoïsme, la malveillance, les commérages et la critique constituent une grande partie du contenu de notre pensée et que les cavales de notre mental sont constamment fertilisées par l'égoïsme et l'illusion, l’aspect inférieur de la nature humaine ;

alors qu’il y a lieu de donner naissance à des idées et à des concepts ayant pour origine le royaume de l'âme et fertilisées par le règne spirituel.

 

Hercule prit conscience du mal fait par ces cavales, mais en se surestimant fit preuve d’orgueil :

         Il se précipita avec courage au secours de ses voisins. Il résolut de capturer ces juments, mais il se surestima car, s'il réussit à les rassembler et à les capturer, il ne réalisa pas leur force. Aussi il les donna à garder à Abdéris, symbole du soi inférieur personnel.

         Or, l'union d'Hercule, l'âme et d'Abdéris, la personnalité, était nécessaire pour garder ces juments dévastatrices. Abdéris, seul n'était pas assez fort et ce qui était arrivé aux gens de la contrée lui arriva aussi ; les juments le tuèrent.

 

Ceci est un exemple de l'action de la grande loi selon laquelle nous payons, dans notre propre nature, le prix des mauvaises paroles et des mauvaises actions.

         L'âme, en la personne d'Hercule, avait affaire au problème de la pensée erronée. Ce n'est que lorsqu’il parachèvera le processus de fusion entre l’âme et la personnalité qu'il atteindra réellement la parfaite maîtrise du processus de la pensée.

 

La pensée crée, tout penseur est responsable de sa pensée : la loi du karma.

Ce qui veut dire que

•      karma et pensée sont indissociables.

•      Le respect de la loi c’est d’être en conformité avec le Penseur dans lequel nous avons la vie, le mouvement et l’Être.

•      Faire du bon karma c’est ne pas faire de karma.

 

La signification pratique du pouvoir de la pensée a été bien exprimée dans les mots de Thackeray :

"Sème une pensée et tu récolteras une action.

Sème une action et tu récolteras une habitude.

Sème une habitude et tu récolteras un caractère.

Sème un caractère et tu récolteras une destinée."

I : cavales mangeuses d'hommes

Pluton ou Hadès : le chemin du guerrier de lumière 

Pluton ou Hadès est le dieu des enfers qui demande que nous sachions mourir à nous-mêmes pour renaître. Il est le Dieu de la richesse qui aide à se détacher de ce qui nous retient dans les enfers ou les prisons sans barreaux humaines, ce qui nous rend mortel car attaché à la forme.

Pluton ou Hadès est le maître du Scorpion, épreuve où Hercule, l’être humain qui se discipline aux lois de la vie, rencontre les neuf têtes de l’Hydre qui enferment les hommes dans l’illusion. Trois épreuves sur le plan physique, trois sur le plan émotionnel et trois sur le plan mental.

Il est en lien avec la mort et la vie, et à travers le bon usage du mental avec l’argent, le sexe et le pouvoir. Il est lié à la capacité de chercher l’authenticité dans les profondeurs, en d’autres termes, de retrouver la vie en nous en nourrissant l’harmonie par l’usage des vertus.

Le fait d’accepter d’avoir mal utilisé sa fonction mentale, permet de comprendre les épreuves libératrices apportées par Pluton ou Hadès, symbolisé par le karma. Il est épaulé par Cerbère le grand chien, qui veille sur la clarté du mental sur les trois corps de la personnalité. Cerbère est lié à Sirius et au mental universel, référence de l’idéal projeté pour conduire l’humanité vers une civilisation de justes relations.

Malheureusement l’humanité et la religion ont fait de Cerbère un monstre à trois têtes et relégué Pluton ou Hadès, en un tortionnaire qui a enlevé Perséphone et emprisonne les hommes dans des abîmes infernales appelées également le Tartare. Tout le contraire de la réalité : Pluton-Hadès et Cerbère ne laissent passer que ceux qui se sont libérés des enfer-mements ou des prisons sans barreaux que sont les vicissitudes humaines, nourries par les neuf têtes de l’Hydre. L'Enfer ou le Tartare est le lieu où il y a une séparation, une rupture entre l'âme et la personnalité et Pluton-Hadès veille à rétablir l’union avec l’aide du karma. C’est un cycle d’évolution sur Terre pour chaque être humain, la période où Caïn-la personnalité, a tué Abel-l’âme ; celle-ci ne pouvant pas encore s’exprimer.

Entre le monde des mortels et le monde des vivants, existe symboliquement un fleuve : le Styx. Quand les êtres ont rétabli l’union ou l’harmonie, ils sont invités à aller sur l’autre rive, celle où les êtres vivent leur authenticité naturelle et fraternelle.

Pour cela ils devront affronter plusieurs étapes :

 

- L’oubli : retrouver le sens de la vie, le pourquoi de l’incarnation.

- La rencontre avec Cerbère : ou comment appréhender la fonction mentale que la personnalité a dévoyée.

- Ensuite un autre personnage entre en jeu : Charon, le passeur symbolisé par un squelette. En fait, l’être se retrouve face à un miroir qui lui montre qu’il est encore attaché à sa personnalité et donc mortel. Charon est celui qui fait remonter nos attachements pour que nous puissions nous en libérer. En lui offrant une obole pour continuer notre chemin, nous comprenons et lui donnons symboliquement nos travers, en acceptant de ne plus les nourrir.

- Puis vient cette phase où nous comprenons que la souffrance qui nous traverse est celle de notre personnalité qui résiste et a peur de mourir, car nous commençons à la dominer. Comprendre la notion de cause à effet. Le karma est instructif et non punitif et passe par la joie de libérer notre personnalité que nous avons mal guidée.

- la dernière phase représente le stade de purification. Le mental est lié au feu et mal utilisé, il brûle, quand il est émetteur des têtes de l’Hydre. Il s'agit de poser une forme de lucidité sur nos actes injustes, commis sous le joug de nos pulsions et d’accepter notre donne humaine qui en résulte. Le chemin de l'authenticité impose d'être le Guerrier victorieux de la Lumière en prenant conscience de la dualité de la vie.

 

Perséphone est l’épouse d’Hadès, elle est sous sa protection et celle de Cerbère, car elle symbolise la femme en chacun, que nous souillons quand nous nous laissons aller aux turpitudes humaines, alimentées par le mental qui domine. Ainsi en éduquant notre personnalité, en repolarisant notre outil mental et en acceptant nos erreurs comme des expériences qui demandent réparation, nous protégeons notre aspect Perséphone qui, dans un autre cycle d’évolution, sera la Mère réalisée en nous, la pureté.

Le mythe de Céphée, de Cassiopée et d’Andromède

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Dans le royaume de Céphée la reine Cassiopée se prétend la plus belle du monde. Pour la punir de cette offense la déesse Aphrodite demande à Zeus d’intervenir. Il envoie Poséidon lâcher le Kraken pour détruire le royaume de Céphée sauf si celui-ci sacrifie sa fille Andromède au monstre marin. Persée viendra la délivrer avec l’aide de Pégase le cheval ailé, en portant la tête de la Méduse, l’hydre pour tuer le Kraken.

Afin de comprendre cette légende identifions les protagonistes.

 

Le roi Céphée : représente le niveau de conscience atteint dans un cycle de vie au sein d’une civilisation.

La reine Cassiopée : la fausse reine la personnalité qui domine, nourrissant la prétention et les apparences sans respecter la beauté intérieure.

Leur fille Andromède : la véritable reine, la beauté intérieure représentée par l’âme, humilité et discrétion en lien avec l’Amour.

La Déesse Aphrodite : Déesse de l’Amour Vrai.

Zeus : représente l’aspect Père, le bien de l’ensemble.

Poséidon : par l’Amour du plan bouddhique, il nourrit la zénitude qui est sérénité et plénitude. Les désirs et passions représentant l’astral perverti, sont dépassés et maîtrisés.

Persée : représente le Bellérophon ou l’âme qui vient à bout de l’Hydre et de ses neufs têtes. Trois sur le plan physique, trois sur le plan émotionnel et trois sur le plan mental. Il a tranché la tête de l’Hydre et chevauche Pégase.

Pégase : le cheval ailé, représente la forme et ses trois corps maîtrisés. Chevaucher Pégase veut dire se libérer des chaînes de l’Hydre ou de la Méduse par le bon usage du mental par le vrai, le beau et le bien de l’ensemble.

Le Kraken : représente la contrepartie à travers le plan lié à l’élément eau et donc aux désirs, lorsque la personnalité se nourrit de l’énergie des neufs têtes de la Méduse. Voulant tout posséder, la personnalité nourrit le conflit avec les autres règnes de la nature ce qui engendre des désastres naturels car l’harmonie a été rompue avec l’ensemble. Tremblements de terre, tsunami, inondations …

L’Hydre ou la Méduse : composée de neufs têtes ou neufs épreuves que chacun rencontrera sur le plan terrestre au cours de ses multiples incarnations.

- Sur le plan physique : le sexe, le luxe et l’argent qui devront devenir l’union harmonieuse, le confort et le bon usage de l’argent.

- sur le plan émotionnel : la peur, la haine et l’ambition, qui devront s’épanouir en foi, Amour et participation.

- sur le plan mental : l’orgueil , la cruauté et la séparativité se transformant en humilité, compassion et unité.

 

Les acteurs sont en place et représentent la dualité à unifier dans l’aventure humaine. La personnalité Cassiopée doit répondre au rayonnement de l’âme, Andromède l’Amour ou les justes relations.

 

Dans un premier temps la personnalité, Cassiopée domine et de ce fait engendre le conflit avec les autres règnes de la nature y compris au sein de l’humanité. En nourrissant cette rupture avec l’ensemble, le royaume de Céphée étant une civilisation basée sur l’égoïsme et faisant référence aux neuf têtes de l’Hydre, va recevoir en retour ce qu’il a semé. La nature va lui renvoyer ses pollutions par des catastrophes naturelles, le Kraken. La conscience ou l’âme ne pouvant se révéler, celle-ci est bloquée et sacrifiée dans l’illusion humaine que nourrit la personnalité, dans le mythe : Andromède attachée aux rochers.

 

Persée ayant tranché la tête de la Méduse ou de l’hydre,  représente l‘être humain qui a vaincu les travers en se nourrissant du vrai, du beau et du bien de l’ensemble. Passant du conflit à l’harmonie, le Kraken n’a plus lieu d’être et est symboliquement tué.

 

A travers l’union de Persée et d’Andromède, l’humanité peut appréhender de nouveaux champs de conscience pour poursuivre son évolution. Les apparences de la personnalité n’entravent plus la Lumière de l’Âme.

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